Le lac offre tous les atouts pour la détente, la récréation, les loisirs de pêche de détente. Construit en 1957, le lac de Sidi Mohamed Ben Ali est une étendue d'eau s'étalant sur une superficie de 25 ha destinée à servir à la fois de retenue de décantation des apports solides provenant d'une partie des crues de l'Oued-Makerra à l'entrée ouest de la ville de Sidi Bel Abbes et permettre l'écoulement des eaux filtrées vers le barrage de Oued-Sarno, situé dans la commune de Sidi Hamadouche. Ce rôle de protection contre l'envasement de cet ouvrage hydraulique est d'une importance capitale pour la préservation de cette ressource vitale destinée à l'AEP, nous affirme M.Benyamina, conservateur des forêts de la wilaya lors d'un entretien. Au fil des années, cette retenue a commencé à prendre une vocation écologique naturelle de zone humide compte tenu des conditions qu'offre la mobilisation des eaux au profit de l'environnement immédiat, notamment par l'installation d'une végétation aquatique naturelle, la réalisation de plantations forestières par la création de bosquets autour de cette nappe. D'une capacité de 3 millions de m3 et d'une profondeur variant de 1 à 35 mètres, ce lac tant pittoresque que féerique est enrichi par la faune composée d'oiseaux migrateurs et sédentaires de différentes espèces, tels le canard, la poule d'eau ainsi que des poissons, les carpes argentées et herbivores, le black-bass,etc. Dans cet ordre d'idées, l'année écoulée, 520.000 alevins de carpe ont été mis à l'eau et tout récemment, M.Amar Ghoul, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, en visite sur le lieu, a procédé au lâcher de 145.000 autres carpes argentées. Il n'y a pas de doute que cette valeur ajoutée à ce patrimoine permettra à coup sûr le repeuplement de Sidi Ali Benyoub. Dans un autre registre, le lac qui se trouve dans la commune de Aïn Trid, soit à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, poursuit notre source, offre tous les atouts pour la détente, la récréation, les loisirs de pêche de détente. Ainsi, tenant compte des richesses naturelles insoupçonnées qui existent et de l'espace de proximité tout autour de ce plan d'eau et pour une meilleure utilisation de ce lieu de villégiature au profit des Belabéssiens, notre interlocuteur nous confie: «La wilaya a réalisé certaines actions immédiates pour permettre aux citoyens d'en tirer profit, à savoir: la réfection de la route reliant le lac à la ville, la mise en place d'équipements d'accueil, bancs et tables en bois, côté récréation, jeux d'enfants en bois.» Et d'ajouter: «Pour une utilisation rationnelle du lieu et la préservation de l'éco-environnement de cette zone humide, la wilaya a lancé également un concours d'idées ouvert au bureau d'étude d'urbanisme et d'architecture agréé pour l'étude d'aménagement touristique sur la base d'un cahier des charges élaboré et approuvé par l'ensemble des partenaires concernés (les forêts, l'environnement, l'hydraulique, la direction des pêches, le tourisme, la daïra de Tessala, les domaines, etc).» Sans pour autant négliger le développement de l'aquaculture et la recherche scientifique avec l'université Djilali-Liabès, dans le domaine de la gestion des zones humides, fait-on remarquer.