Situé à l'intérieur du Parc des loisirs de la ville de Béjaïa, le lac Mezaïa est une des rares zones humides en milieu urbain dans le monde, d'une superficie de 2,5 ha, le lac formé artificiellement, était, à l'origine, un gisement d'argile qui alimentait jusqu'aux années 50 la briqueterie Brandy. A force de creuser pour prélever le matériau, l'eau a fini par jaillir et recouvrir la superficie du lac. Cette excavation présente des profondeurs allant de 0,5 à 18 mètres. Aujourd'hui, le lac est placé sous la tutelle de la circonscription des forêts de la wilaya de Béjaïa. Sa flore est constituée principalement d'une profusion de roseaux et de joucs et il est bordé de peupliers, de saules et de tamaris. Sa flore constituée d'alges est aussi riche que variée. Quant à la faune, en plus de la présence d'un zooplancton diversifié, le lac renferme des poissons tels que l'anguille et la gambouse. 43 espèces d'invertébrés sont recensés dont 4 protégées par la loi, de même que 35 espèces d'oiseaux sédentaires sont répertoriés, ainsi que des espèces migrateurs et des espèces de passage à l'exemple du grand cormoran. La situation géographique du lac de Mezaïa lui confère un statut particulier. Il constitue un lieu de détente urbain et pouvant servir d'école pour les “ Verts ”. Sa biodiversité peut-être augmentée en procédant au traitement de la végétaiton bordière et à la plantation d'arbres fruitiers pour favoriser la présence d'autres passereaux frugivores. Le lac peut être un site de curiosité et de détente pour les familles, pour peu que le parc des loisirs reprenne sa vocation initiale (voir notre édition du 12 mai). L'inexploitation rationnelle d'un tel site, et l'absence d'infratructures des lieux de détente et de loisir se fait ressentir dans la wilaya de Béjaïa. En effet, renfermant des espaces que Dame nature a offert, à l'exemple de la cascade de Kefrida, de la forêt d'Akfadou, du lac Tamaleht… et bien d'autres lieux. Béjaïa reste, néanmoins, une wilaya démunie d'espaces de détente et de loisir. Hormis en période estivale où seules les communes balnéaires connaissent une affluence. Certes il faut signaler que ce n'est pas seulement le manque d'infrastructures qui fait défaut, mais aussi l'état d'esprit du citoyen qui ne prend pas d'initiative pour meubler son temps d'oisiveté et attend toujours que les collectivités daignent installer des aires de détente.