C'est un dossier qu'il faudra traiter avec beaucoup de délicatesse. C'est aujourd'hui que prendra fin la période de dépôt des candidatures pour les élections de la Fédération algérienne de football qui auront lieu le 16 février prochain. Pour l'instant, une seule personne s'est officiellement déclarée candidate au poste de président, à savoir Mohamed Raouraoua. Le président de l'USM Alger, Saïd Allik, qui avait maintenu le suspense vient d'annoncer qu'il ne se présenterait pas après qu'il eut appris que Raouraoua était candidat. Quant à Abdelkader Chaâbane, il est probable qu'il dépose son dossier aujourd'hui. Au moment où le suspense planait sur l'identité des futurs candidats, il est une initiative qui risque de passer inaperçue alors qu'elle est d'une extrême importance. Depuis de nombreuses semaines, on entend ça et là, des gens affirmer qu'ils seront candidats à la FAF sans qu'ils soient membres de l'assemblée générale de celle-ci. Ils expliquent qu'ils pourront le faire puisque faisant partie de la liste des experts désignés par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette histoire d'experts semble ne pas connaître de fin. Il faut savoir que des experts désignés par le MJS, il y en a toujours eu depuis l'introduction du système électoral au sein de cette Fédération en 1989. Au départ, il y en avait 16 pour constituer le fameux «tiers-bloquant» du MJS au Conseil fédéral de la FAF. Cette dernière avait ramené, par la suite, ce nombre à 10, celui-ci étant toujours en vigueur depuis la dernière assemblée générale. Or, depuis 1989, il a coulé beaucoup d'eau sous les ponts et la Fifa a revu sa manière de gérer ce dossier de gens désignés par des structures gouvernementales. Et à ce sujet, elle a fortement contesté le décret 05-405 relatif aux Fédérations sportives. Il est inutile de revenir sur toutes les péripéties par lesquelles est passée la FAF dont les relations avec le MJS ont «été très tendues» (dixit M.Hamid Haddadj) au sujet de la mise en conformité de ses statuts avec le décret en question. On sait que le point concernant l'impossibilité de se représenter à un autre mandat pour le président et son équipe a été changé, puisque les nouveaux statuts de la FAF précisent que ce président et son bureau fédéral sont élus pour un mandat de quatre ans. Cela leur permet de postuler pour un nouveau mandat et Haddadj aurait très bien pu le faire. Pour ce qui est des experts, une source bien informée nous a expliqué que la FIFA accepte leur présence à l'assemblée générale à condition qu'ils ne soient ni électeurs ni éligibles. Le MJS, lui, vient de faire connaître sa liste de désignés qui seraient au nombre de 20, soit 10 de plus par rapport aux anciens textes. Y aura-t-il des candidats parmi eux? Nul ne le sait, mais il serait judicieux de prendre en considération ce qui s'est passé en Tunisie, il y a deux ans, où un désigné du ministère des Sports avait pris la présidence de la Fédération de football avant que la FIFA n'intervienne et fasse savoir qu'elle ne reconnaîtra pas ce président. Résultat des courses: les Tunisiens ont amendé leur loi sur le sport, refait les statuts de la FTF et fait élire un autre président à la tête de cette Fédération.