Le Centre national d'étude et de recherche intégrée en bâtiment (Cnerib) a élaboré un cahier des charges pour encadrer la construction en toub dans le Sud. Quelle bonne nouvelle si les propos du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, se vérifiaient quand il soutient que la demande en logements a «relativement reculé grâce à la réalisation de plusieurs programmes d'habitat à travers le territoire national». La réponse par l'affirmative à cette question sous- entend que l'Algérie est en passe de régler un problème insoluble et dans lequel elle se débat depuis 1962. Elle sous- entend également que l'accessibilité au logement est facile dans notre pays. Ce qu'il faut croire, en revanche, c'est le travail titanesque accompli malgré toutes les entraves dans le domaine de l'habitat durant ces dernières cinq années. Cela étant, il reste beaucoup à faire en matière de réalisation, d'organisation et d'entretien. Réunissant les directeurs généraux des Offices de promotion et de gestion immobilière (Opgi) au siège de son ministère, hier à Alger, Noureddine Moussa a examiné le dossier de la réorganisation des activités de promotion et de gestion immobilières. M.Moussa a fait savoir que son département a déjà achevé l'évaluation du contenu du décret 1993 relatif aux activités immobilières et a également entamé l'étude des différentes propositions visant à améliorer le cadre juridique régissant ce créneau. Ce nouveau dispositif, en cours d'élaboration, vise notamment une meilleure organisation des activités de la promotion et de la gestion immobilières par l'institution de nouveaux mécanismes devant protéger les demandeurs de logements des pratiques frauduleuses de certains promoteurs immobiliers et assurer un meilleur entretien du patrimoine immobilier. Cette rencontre a été aussi l'occasion pour les cadres du secteur de discuter de la mise en oeuvre des nouvelles dispositions relatives à la réglementation des marchés publics qui stipulent, notamment, qu'une marge de préférence d'un taux maximum de 15% est accordé aux produits et services d'origine algérienne. Par ailleurs, au sujet de la rumeur faisant état d'une interdiction de construction en toub dans la région Sud du pays, le ministre a rétorqué que «nous sommes en train de travailler pour encadrer les constructions dans le Sud, mais nous n'avons pas parlé d'interdiction», ajoutant que «nous avons seulement dit que toutes les constructions doivent être suivies et contrôlées». Il a également révélé, dans ce même contexte, que le Centre national d'étude et de recherche intégrée en bâtiment (Cnerib) a mis au point un cahier des charges pour encadrer la construction en toub dans le Sud. «Nos chercheurs ont passé beaucoup de temps sur la question, et ils ont élaboré un cahier des charges pour permettre aux gens d'utiliser les produits locaux», a déclaré M.Moussa à ce sujet, ajoutant que «lorsque l'on construit avec du toub et que l'on ne met pas de structure, l'habitation s'écroule, il y a alors des dispositions techniques à suivre». La polémique autour de la construction en toub est née suite aux inondations qui ont coûté la vie à plus de 40 per-sonnes. Le ministre a également évoqué en marge de cette rencontre, les différents problèmes que rencontre son institution dans la réalisation des projets en cours. Il cite celui de la main-d'oeuvre et de sa disponibilité, en indiquant que «le terrain n'est pas facile, et s'il nous manque seulement un plombier, on pourra en chercher pendant tout un mois sans le trouver». Ajoutant que «lors de la période des fêtes, c'est tout le monde qui part et c'est compliqué,(...) surtout lorsqu'un chantier s'arrête pour ces raisons, vous avez toutes les peines du monde pour le reprendre, (...) c'est ça notre problème».