Déjà trop exiguë, la ville de Sidi Aïch n'offre plus grand espace pour le déplacement de ses visiteurs fort nombreux chaque jour. Les piétons sont contraints de circuler sur la chaussée. Ce qui rend la situation encore plus délicate. Le centre-ville ressemble à tout sauf à celui d'une ville où les espaces piétons et automobilistes sont distincts. A l'origine de cette situation, il y a le squat des trottoirs que les commerçants exploitent pour étaler leurs marchandises sans être inquiétés par quiconque, d'ailleurs. Dans cette ville, la police n'est visible que dans le commissariat et au carrefour de la sortie est de la ville. L'anarchie règne en maître et le grand perdant dans toute cette affaire reste le citoyen qui voit ses espaces volées, contraint à utiliser ceux des autres au risque de sa vie. Contacté par nos soins, le premier magistrat de la ville, Kamel Ouzani promet de sévir contre tout contrevenant qui outrepasserait l'espace autorisé par la loi, soit un tiers du trottoir. Les travaux d'aménagement urbains prévus pour bientôt seront suivis d'arrêtés contre de nombreux dépassements constatés sur le terrain à force de négligence, a-t-il précisé, citant au passage, le rejet des emballages divers dans la rivière. Plus que cela, le maire promet un tout autre visage de la ville dès que les chantiers prévus seront engagés et achevés. La place des Martyrs Mohamed-Boudiaf, la bibliothèque communale, le centre socioéducatif, autant d'actions qui ne manqueront pas d'améliorer l'image de cette ville commerçante. Le marché sera, par ailleurs, bientôt réaménagé pour offrir plus d'espace, aussi bien pour les clients que pour les commerçants. Ce sont là quelques engagements du maire de la ville issu de la majorité FLN, un parti qui a repris les rênes de la ville pour la première fois depuis l'ouverture démocratique de 1988.