«Une forte participation est tributaire de l'allégement des procédures administratives pour les candidats en ce qui concerne la collecte de signatures», a-t-il préconisé. Un véritable parcours du combattant. Les candidats à la candidature présidentielle se plaignent de l'absence de formulaires. «La collecte des signatures est le problème majeur que rencontrent les candidats à la candidature présidentielle», soutient le candidat Mohand Oussaïd. S'exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale, Mohand Oussaïd a déclaré que la collecte des signatures constitue le principal obstacle pour la majorité des candidats prévoyant de participer à la prochaine échéance électorale. Se voulant plus explicite, l'hôte de la radio souligne que «le problème ne réside pas dans notre capacité de collecter les 75.000 signatures, mais en raison des entraves bureaucratiques que nous rencontrons auprès de l'administration». A ce propos, l'invité de l'émission Fi El-Ouadjiha a souligné que «l'administration doit faciliter cette tâche, nous faisons face à beaucoup de contraintes». Cependant, les candidats indépendants ne comptent pas baisser les bras. Bien au contraire. En effet, Mohand Oussaïd soutient qu'«en dépit de ces entraves, nous nous battrons pour assurer notre participation à la prochaine joute électorale», seul moyen, selon lui, d'assurer l'alternative démocratique. D'autre part, Mohand Oussaïd a ajouté que «le boycott ne sera d'aucun intérêt pour notre pays». Pour étayer ses dires, l'invité a ajouté que le taux de participation connaîtra une baisse sensible si l'administration persiste dans cette voie dont sont victimes plusieurs candidats. Apostrophé sur les garanties de la Commission politique de surveillance des élections, Mohand Oussaïd a déclaré que l'existence de ladite commission «n'est nullement justifiée» et de préciser que «la loi existe, le problème réside dans l'application des lois». Revenant sur la crise politique ayant endeuillé l'Algérie une décennie durant, Mohand Oussaïd n'a pas hésiter à pointer du doigt les partis politiques en Algérie et y compris le système. «Les partis politiques et le système sont responsables de la crise politique qui a traversé notre pays pendant plus d'une décennie», a-t-il déclaré. Interrogé sur le régime politique en Algérie, M.Mohand Oussaïd a préconisé un régime parlementaire. Quant à la situation économique du pays, le même interlocuteur a souligné que notre pays est dans une situation de dysfonctionnement total. Il a relevé dans ce sens que l'économie nationale est basée uniquement sur les exportations d'hydrocarbures. Aussi, a-t-il recommandé une réforme totale de l'agriculture, «c'est le seul moyen de faire sortir notre pays de la dépendance alimentaire», a-t-il souligné.