Sur les 17 personnes qui ont émis leur intention d'y participer, seuls deux sont assurés de passer sans souci l'écueil des signatures. Le compte à rebours pour la présidentielle commence. Un peu plus de 60 jours nous séparent du jour «J», fixé pour le début du mois d'avril. Les formations politiques et les indépendants ayant retiré les formulaires de souscription au scrutin d'avril doivent actionner, le plus rapidement possible, leur machine pour parvenir au moins à dépasser l'écueil des 75.000 signatures exigées par la loi. Si le parti de Moussa Touati a franchi cet obstacle, sans trop de mal, il n'en demeure pas moins que le FNA doit souder ses rangs pour aborder, dans les meilleures conditions, les prochaines étapes, à commencer par le feu vert du Conseil constitutionnel et évidemment la campagne électorale. Bien que sa candidature n'ait pas encore été officiellement annoncée, le Parti des travailleurs semble lui aussi avoir dépassé ce problème des signatures du fait de son ancrage incontestable dans la société et son nombre important d'élus. En attendant l'entrée en lice du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, qui est, et pour cause, exonéré de cette obligation, il y a fort à parier que cette procédure posera de gros soucis aux autres «compétiteurs». Ainsi, pour ces candidats à la magistrature suprême, qu'ils soient représentants de formation politique ou Indépendants, ils n'auront pas la tâche facile pour sillonner au moins 25 wilayas du pays à la recherche de ce qu'appelle le Dr Mohamed Hadef, président du Mouvement national de l'espérance, (MNE) des «bénédictions de citoyens». Ce dernier, de même que le président du mouvement El Infitah, Mohamed Bouâcha, déclarent ainsi manquer de ces fameux formulaires. De ce fait, ces «petits candidats» éprouveront toutes les peines du monde pour parvenir et franchir cette étape décisive pour leur candidature. Les trois candidats indépendants, Loth Bounatiro, Abdallah Temine et Rachid Bouâziz, qui se sont rassemblés autour d'une Coordination des candidats indépendants, se heurtent à toutes sortes d'obstacles dans leur quête de signatures. A telle enseigne que M.Bounatiro et M.Bouâziz n'ont arraché en tout et pour tout que 5000 formulaires des services concernés par la distribution des formulaires pour les candidats. M.Temine n'a obtenu, quant à lui, que 1000 formulaires pour collecter...75.000 signatures. Joint hier par téléphone, M.Bouâziz dénonce les deux poids, deux mesures des services concernés par l'opération de l'octroi des formulaires. Notre interlocuteur a souligné que ses collaborateurs ont distribué ce nombre d'imprimés sur 35 wilayas et ont déjà collecté 4513 signatures. Ça démontre, on ne peut mieux, les difficultés rencontrées par ces participants à la présidentielle d'avril. Des difficultés qui peuvent même compromettre leur candidature sachant que ni le temps ni leurs moyens ne leur permettent de dépasser leurs difficultés présentes. Certes, il leur reste encore 18 jours pour ce faire, mais l'opération n'est guère de tout repos. Par ailleurs, M.Bouâziz a indiqué qu'ils ont envoyé une correspondance au Premier ministre Ahmed Ouyahia, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni et au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour leur faire part de cette «triste réalité». Ainsi, sur les 17 candidats qui ont émis le voeu de prendre part au scrutin présidentiel, seuls deux peuvent dépasser sans souci l'écueil des signatures, à savoir Louisa Hanoune du PT et Moussa Touati du FNA.