Plus de 7000 postes d'emploi temporaires seront créés. Quelque 82 projets ont été livrés, avant-hier, par la direction de l'action sociale aux jeunes entrepreneurs dans la wilaya de Tizi Ouzou. Dans son allocution d'ouverture, le directeur de l'action sociale a estimé le coût global de cette opération à 593 millions de dinars. Cette action, s'inscrivant dans le cadre de l'insertion sociale, créera, d'une part, selon le même responsable, 7119 postes d'emploi temporaires, d'une autre part, après les 29 communes qui ont bénéficié, en 2008, de ces postes d'emploi, la DAS compte faire profiter 17 autres, à l'instar de Abi Youcef, Frikat, Timizart et Sidi Naâmane. Toutefois, contrairement aux années précédentes qui ont vu l'entretien des écoles, cette année, ce seront les travaux publics, l'hydraulique et l'environnement qui profiteront de cette main-d'oeuvre. A cet effet, 41 projets sont orientés vers l'opération «Blanche Algérie». Ces derniers seront dotés d'une enveloppe budgétaire de 111 millions de dinars et offriront des postes de travail de neuf mois à quelque 336 jeunes chômeurs. Cette opération, qui touchera essentiellement la ville, a comme objectif l'embellissement des espaces publics. En outre, les pouvoirs publics comptent faire profiter de chaque action les jeunes des quartiers concernés par les travaux. L'expérience acquise au bout de ces contrats d'une année, estiment les mêmes services, permettra aux jeunes de créer leurs propres entreprises dans le cadre des dispositifs créés à cet effet. Cet objectif est d'autant plus réalisable car, à ce jour, sept entreprises ont vu le jour. Sur un autre registre, le DAS affirmait que, désormais, la carte sociale de la wilaya qui met en évidence les besoins de la population, passe en priorité pour plus d'impact. Par le passé, poursuivait-il, les budgets de l'Iaig profitaient uniquement à l'entretien des écoles. Aujourd'hui, comme beaucoup sont fermées, le budget financera d'autres projets comme les pistes, la protection des espaces et des forêts, notamment dans les zones reculées. Pour ce faire, les responsables ont décidé, cette années, d'associer les élus locaux. Bien qu'elles aient déjà profité de ce dispositif en affectant un grand nombre de jeunes diplômés, il n'en demeure pas moins que d'autres effectifs seront recrutés pour combler le manque en médecins et personnels de la santé. Enfin, s'il convient de signaler que le rôle de la DAS dans l'insertion des jeunes et leur préparation au monde professionnel est indéniable, il s'avère également que la politique du traitement du chômage garde toujours son caractère social. Les jeunes médecins chômeurs insérés par la DAS pouvaient être recrutés par les autorités sanitaires. Les zones rurales qui en ont besoin ont un manque à combler par la direction de la santé. Le secteur privé, quant à lui, participe activement à ce dispositif mais d'autres failles y apparaissent. L'expérience n'est plus une exigence, dès lors qu'il s'agit d'un poste pris en charge par l'Etat en salaire et en couverture sociale. Ces constats ont amené les spécialistes de l'économie à être sceptiques quant aux résultats à long terme. L'absence d'une machine économique capable de créer des emplois contraint les services, comme la DAS, à participer à l'insertion d'une jeunesse en proie aux aléas du chômage et pérennise son traitement social.