Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales réagit à l'attentat perpétré jeudi dernier dans la wilaya de Tébessa. Pour Noureddine Yazid Zerhouni, cette attaque ne vient que confirmer la faible capacité de nuisance des groupes armés. L'attentat perpétré jeudi soir contre une famille à Tébessa «prouve que les terroristes sont dans leurs derniers retranchements», a annoncé hier à Alger Noureddine Yazid Zerhouni. Interpellé par la presse en marge de la journée de sensibilisation sur l'importance de l'élection, organisée hier au lycée Hassiba Ben Bouali à Kouba, le ministre confirme que les terroristes qui s'attaquent, une fois de plus, à des familles, montrent l'affaiblissement de ses troupes. Et d'affirmer que l'Etat continuera à lutter contre ce genre d'actions terroristes. «Nous luttons contre ce genre d'actions des terroristes et quand ils ciblent comme cela des familles, c'est encore une fois et je le répète bien, la preuve qu'ils sont dans leurs derniers retranchements», a-t-il poursuivi. Revenant sur l'attentat, le ministre précise qu'il s'agit d'une «une mine posée le long d'une route, qui a sauté au passage du véhicule à bord duquel se trouvait cette famille». Il convient de noter que sept personnes ont été tuées dans l'explosion de deux bombes à Tébessa. Les terroristes avaient actionné les deux bombes à distance, enterrées le long de la piste située entre la commune d'El Alga El Malha et la localité de Foum El Motlague au sud du chef-lieu de la wilaya de Tébessa. La première bombe a explosé au passage d'un véhicule familial à bord duquel se trouvait une famille composée de deux femmes, le conducteur et un bébé qui ont été tués sur le coup. La deuxième bombe a éclaté une heure plus tard. C'était juste au moment où les services de la gendarmerie arrivaient sont arrivés sur les lieux. Ils n'ont pas eu le temps de désamorcer la bombe malgré l'alerte donnée quelques minutes avant la déflagration. Le second attentat a provoqué la mort de deux gendarmes et d'un agent de la Protection civile. Comme rapporté par L'Expression hier, le commandement de la 5e Région militaire a, dans une première réaction, mobilisé d'importants moyens humains et matériels dans le but de déclencher une vaste opération de ratissage. Une action militaire d'envergure a été déclenchée dans la soirée du jeudi sur la trace du groupe terroriste dont le nombre n'a pas été déterminé. De hauts cadres de l'Armée nationale populaire se sont rendus sur les lieux du drame pour un constat plus précis. Notons, également, que depuis les attaques suicides perpétrées à Bouira et à Boumerdès l'été dernier, aucun autre attentat aussi mortel n'a été enregistré. De l'avis du ministre de l'Intérieur, l'année 2008 a été la mieux sécurisée.