Dans une conjoncture économique considérée comme difficile, approfondir les relations de coopération est nécessaire. C'est dans ce contexte qu'est arrivé à Alger, Juan José Daboub, un directeur de à la Banque mondiale, pour discuter des questions liées à la coopération entre l'Algérie et cette institution financière internationale. Ainsi, Daboub aura à évaluer les réalisations accomplies par l'Algérie en matière de développement. Avec cette visite, l'heure de l'évaluation entre les deux parties est-elle arrivée? La Société financière internationale (SFI), une agence de la BM, a participé à hauteur de 35 millions de dollars au financement d'une cimenterie à capital privé. L'objectif de la Banque mondiale est d'attirer des investisseurs étrangers dans des secteurs autres que celui du pétrole. La mission de l'institution est de fournir des fonds pour construire des infrastructures et réformer les systèmes économiques ou sociaux pour les pays en développement. Sur cette base la stratégie Algérie-BM vise à soutenir et favoriser les conditions économiques d'une relance plus dynamique avec comme finalité, la réduction du chômage et de la pauvreté. Plus largement, la BM s'est donné pour mission de réduire un tant soit peu, les séquelles induites par la pauvreté devenue la préoccupation prioritaire pour un continent acculé par un problème qui dépasse ses seuls moyens. A cet effet, l'institution bancaire mondiale avait mis en place un budget de 17,7 milliards de dollars pour les pays en voie de développement pour le cycle 2005-2008. En effet, la BM fonctionne en mode triennal fondé sur un cycle d'une durée de trois ans. Pour revenir à notre propos, notons que les lignes de la politique de coopération Algérie-BM consistent à soutenir la stabilité budgétaire et la gestion des recettes d'exportation pour une croissance soutenue, l'appui à l'élimination des obstacles liés à l'investissement et à l'essor du secteur privé. Cela par l'apport d'un appui conséquent aux efforts du gouvernement en faveur de l'amélioration des conditions de vie des Algériens. Le principal défi pour le gouvernement reste en effet la mise en oeuvre d'un vaste programme de réformes en vue d'une libéralisation et la création de synergie en particulier par la réforme du secteur bancaire et celle des institutions publiques. De plus, l'application des Accords d'association commerciale avec l'Union européenne et l'avancement dans les négociations en vue de l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) doivent à terme, compléter le maillage qui permette à l'Algérie de s'arrimer sans accroc à l'économie de marché.