Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a reçu dimanche à Alger le directeur général de la Banque mondiale, M. Juan Jose Daboub, a indiqué un communiqué de presse du cabinet du Premier ministère. M. Juan Jose Daboub effectue une visite de trois jours pour discuter de questions liées à la coopération entre l'Algérie et cette institution financière internationale. Cette visite a donné lieu à peu d'informations sur l'orientation de la nouvelle politique de coopération avec l'Algérie. Le directeur général de la Banque mondiale rencontrera aussi, durant son séjour, des responsables du secteur bancaire et des représentants du secteur privé. Après la clôture de la majorité des projets actuels, l'impact des actions de la Banque en Algérie, à travers son portefeuille de projets, se trouve considérablement réduit. Dans une note publiée en septembre 2008, la Banque mondiale a indiqué que le seul projet qui reste actif en Algérie est celui de la modernisation du système budgétaire à hauteur d'un engagement net de 18,4 millions de dollars, qui doit arriver à terme le mois en cours. Les deux opérations de prêt de la Banque, envisagées pour 2004-2005, de la stratégie de coopération de la Banque mondiale avec l'Algérie n'ont pas été concrétisées. Certains travaux analytiques et service-conseils proposés ont été également annulés. Les financements type Bird pour les futurs projets deviennent très peu probables, du moins dans un avenir proche. Le pactole pétrolier a transformé l'Algérie en un créditeur net par rapport au reste du monde. Le gouvernement a adopté une politique de réduction de la dette extérieure du pays, avec remboursement anticipé d'emprunts et a annoncé la décision de ne plus avoir recours, au moins à court terme, aux financements extérieurs. La Banque mondiale veut s'appuyer sur l'assistance technique remboursable, pour continuer à travailler en Algérie. Le premier programme d'assistance technique remboursable concernait le secteur de l'eau et de l'assainissement. Un second visant à soutenir le démarrage de la nouvelle Caisse nationale pour l'équipement et le développement (Cned) et un troisième destiné à renforcer les pratiques de passation des marchés à la Sonatrach ont été achevés depuis peu. Des programmes de ce type ont été lancés dans les domaines de l'environnement et de la gestion des déchets solides, ainsi que dans le secteur financier. La Banque mondiale affirme que des préparations sont actuellement en cours pour lancer un nouveau produit en Algérie, la Stratégie de partenariat avec le pays (CPS). Meziane Rabhi