La wilaya d'Oran souffre d'un déficit d'au moins 180.000m3/jour. Les robinets sont souvent à sec. L'eau, ce liquide vital, sera disponible, 24h/24 et de manière ponctuelle à partir de 2011, assurent les responsables de la wilaya d'Oran. Un aveu a été fait, dernièrement, par le premier magistrat de la wilaya d'Oran. La population d'Oran sera alimentée en quantité suffisante, a-t-il affirmé. Une telle annonce vient à point nommé, d'autant plus, que ce n'est un secret pour personne, la wilaya d'Oran enregistre un déficit d'au moins 180.000m3/jour. Les robinets sont souvent à sec. Les perturbations en distribution sont courantes. Plusieurs quartiers sont alimentés à tour de rôle, tous les deux jours. Face à cette situation qui s'est imposée au quotidien des Oranais, deux questions reviennent comme un leitmotiv. A quand la permanence de l'eau pour les ménages? A quand la fin du cauchemar? Les services concernés arrivent difficilement à apporter des réponses justes, hormis des promesses, souvent basées sur des calculs et prévisions tributaires des projets inscrits. Satisfaire les besoins de la deuxième ville du pays n'est pas une affaire aussi simple. Alimenter en eau potable la wilaya d'Oran a, depuis la nuit des temps, constitué un véritable casse-tête chinois. La disponibilité de l'eau dans les robinets est tributaire de la mise en service de la station de dessalement de l'eau de mer de Sidi Djelloul (Aïn Témouchent). La livraison de cette station est prévue dans les prochains jours et sa mise en service est envisagée pour l'année en cours. Par ailleurs, le projet pharaonique du MAO mettra définitivement à plat la problématique de l'eau. En dépit de plusieurs variantes qui ont été étudiées et l'existence de plusieurs sources, la question de l'eau a, depuis plus d'une vingtaine d'années, posé un sérieux problème. Plusieurs solutions ont été envisagées. Cependant, en dépit des différentes contraintes, le dossier a été, à maintes reprises, renvoyé. Ajoutez à cela l'instabilité politique qu'a connue le pays et l'insécurité, le dossier a été, quelque peu, oublié dans les tiroirs. C'est à partir de l'année 2000, que la problématique a été soulevée de manière rationnelle. La question qui était alors posée avec acuité reposait autour de la solution suivante: les moyens à mettre en place aux fins d'alimenter les populations en eau potable. En effet, la solution idoine était de procéder au raccordement des barrages de Chlef et Krada au couloir Mostaganem-Arzew-Oran (MAO). «Avec la mise en service du MAO, la question de l'eau ne se posera plus jamais», misent les pouvoirs locaux. Au-delà des prévisions des responsables du chantier, le projet a connu un flagrant retard. Le rattachement des deux barrages au couloir géant du MAO a connu des contraintes, notamment après la résiliation du contrat de réalisation de la première tranche du chantier liant l'Agence nationale des barrages à un groupe d'entreprises algéro-turc. Au-delà de toutes les prévisions et des projets inscrits et ceux qui sont réalisés, les colporteurs d'eau continuent de sillonner les quartiers d'Oran proposant cette denrée vitale.