L'Expression: L'équipe que vous dirigez encore a atteint les sommets pendant les années 2000. Comment avez-vous fait pour réussir? Rachid Mezreg: nous avons privilégié la formation et nous avons travaillé dans ce sens. Les capacités des athlètes ont été vite transformées en une impressionnante énergie. En l'espace de deux années, nous sommes devenus l'une des meilleures équipes d'athlétisme de la wilaya de Tizi Ouzou. La persévérance des jeunes garçons et jeunes filles ont fait d'eux des champions d'Algérie dans plusieurs catégories et disciplines. Vous savez, nous avons jusqu'à présent même en période creuse, des records d'Algérie jusqu'à présent non battus. Nos athlètes étaient convoités par de grands clubs professionnels. Les moyens et les inconvénients de tous bords ont concouru à notre chute. Et que devient le club maintenant? Après le départ des athlètes pour différentes raisons, nous sommes passés par une période de restructuration. Nous sommes restés toujours affiliés à la ligue et nous avons continué à recruter de jeunes talents pour l'avenir. Par le passé, nous avons formé une génération qui a offert des moments inoubliables pour le sport dans la commune de Boudjima. Ces athlètes tels que Samira Afetouche, Karima Adjioua et Boubchir Kahina ont inscrit le nom de la commune et de la wilaya en lettres d'or dans les annales de l'athlétisme algérien. Elles ont dû abandonner pour des raisons familiales et pour leur avenir scolaire. Après le baccalauréat, les entraînements dans le stade de Boudjima devenaient difficiles, sinon impossibles. D'autres horizons allaient s'avérer indispensables. Y a-t-il une relève? Bien sûr. L'ES Boudjima est une école de formation en athlétisme. Et nous allons continuer dans ce sens. Nous allons préparer une autre génération qui ne sera certainement pas des moindres. Nous sommes en phase de préparation et de formation. Nous participons à des compétitions régionales et même nationales. Je vous citerai l'exemple du tournoi qui s'était déroulé récemment à Bordj Bou Arréridj. En avez-vous les moyens? Nous ne pouvons pas dire que nous avons les moyens nécessaires mais nous faisons avec ce que nous avons. Les élus de l'APC font tout leur possible pour nous aider bien que cela soit insuffisant. Ils ont, de toute manière, toujours répondu présent. Ils nous accompagnent par les moyens dont ils disposent comme le transport qu'ils mettent à la disposition des athlètes dans tous les déplacements. Ce que nous déplorons plutôt, c'est le manque flagrant d'infrastructures. Ce n'est pas spécifique à notre commune mais, je dirai que c'est toute la daïra de Makouda qui en est dépourvue. Pourtant, c'est indéniablement une région d'athlétisme. Des compétitons en vue? Oui, nous préparons en collaboration avec les autorités locales, le cross national de la jeunesse et des collectivités locales qui se déroulera à Boudjima le 27 du mois en cours. Nous avons de très jeunes athlètes sur lesquels nous mettons beaucoup d'espoirs. Nous les confronterons à des athlètes d'envergure nationale dans de prochaines compétitions. Un dernier mot... Nous continuerons à former de grands athlètes. Et, nous ferons de l'ES Boudjima, une grande école d'athlétisme.