Le portefeuille actuel des banques exerçant sur la place financière, pèse près de 2400 milliards de dinars. L'opération de souscription à l'emprunt obligataire AlgerMedina «se déroule bien». C'est ce qu'a déclaré hier, Mohamed Abdelouahab Rahim, président du groupe d'hôtellerie Dahli, lors d'une conférence de presse tenue au Centre international de presse. Sans donner aucune précision à propos des obligations vendues, ni un pourcentage des titres cédés, M.Rahim affiche sa détermination et son optimisme quant à la réussite de l'opération. «Nous allons vers un succès, mais il faut attendre encore quelques jours pour le confirmer, mais, grosso modo, nous sommes satisfaits.» L'emprunt lancé le 11 janvier dernier a eu un «démarrage assez difficile». Dahli SPA a, donc, pris la décision, avec l'autorisation de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), de se donner davantage de temps afin de lever le montant escompté. M.Rahim estime que le système bancaire est, cette fois-ci, suffisamment «rodé». Le conférencier a réitéré son regret pour «l'allergie» affichée par les banques par rapport au financement du projet Alger Médina. Dans ce cas, le groupe fera-t-il appel au financement étranger? «Nous avons entendu le président de la République qui demandait de promouvoir l'investissement national. Le Premier ministre est allé jusqu'à dire que les banques algériennes regorgent de surliquidités et qu'il ne faut pas solliciter le financement étranger», a souligné M.Rahim. Le président du groupe Dahli souligne que cet emprunt obligataire est une «opération grand public qui intéresse le simple individu comme elle peut passionner les grandes entreprises d'investissement, qu'elles soient publiques ou privées, la porte reste ouverte». Ces propos sous-entendent que les grands investisseurs ainsi que les banques peuvent mettre leur argent dans cet emprunt d'autant plus que ces obligations sont assorties d'un taux d'intérêt progressif annuellement, démarrant à 4% la première année pour atteindre 6,75% en 2015. Par ailleurs, selon le dernier rapport de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), le portefeuille actuel des banques exerçant sur la place financière, pèse près de 2400 milliards de dinars. En dépit de la hausse du financement des projets en Algérie, estimée à 14% en 2008, il existe une surliquidité dans les banques à cause des limites de l'économie nationale. Dahli SPA s'accroche à la réussite de son emprunt obligataire pour financer Alger Médina. Les fonds levés par cette opération seront complétés, d'après M.Rahim, par des fonds propres de son groupe. Le montant sera destiné au financement des premiers lots du projet. Rahim Mohamed Abdelouahab a annoncé, en outre, la réception du parc aquatique et du centre commercial durant l'année en cours, tandis que les travaux de l'hôtel-appartements devront être lancés ce mois de février. La marina, quant à elle, «nécessitera plus d'efforts et un sérieux apport financier», a-t-il précisé. Pour donner un avant-goût de ce projet, M.Rahim dira que l'hypercentre commercial qui va ouvrir incessamment, s'étendra sur 16.200m². Le premier sur le continent africain baptisé Ardis Center et capable d'accueillir quelque 50.000 personnes les week-ends, lesquelles trouveront un parking d'une capacité de 4000 voitures et des espaces verts de plus de 30.000m² comptant plus de 1000 oliviers âgés de plus de deux siècles, importés d'Espagne.