La crise financière a engendré un dysfonctionnement des mécanismes, notamment celui de l'offre et de la demande. Malgré l'annonce d'un recul inattendu des réserves de brut aux Etats-Unis, les prix du pétrole ont plongé après une légère augmentation. Alors que des années auparavant, l'annonce d'une diminution des réserves aurait permis un renchérissement des prix de l'or noir, à présent les marchés connaissent un dérèglement. La crise financière a engendré un dysfonctionnement des mécanismes et, notamment celui de l'offre et de la demande. Effectivement, la fluctuation des prix du pétrole est en perpétuelle dégradation et inquiète plus d'un. Voilà que, récemment, les prix du pétrole rebondissent d'une façon vertigineuse en donnant une lueur d'espoir éphémère. Après l'annonce du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie d'un recul inattendu des réserves de brut aux Etats-Unis, le prix de l'or noir gagne quatre dollars par rapport à la semaine dernière. Les prix du pétrole avaient fortement rebondi, jeudi dernier à Londres, et à New York. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «Light sweet crude» a été estimé à 39,48 dollars. Concernant le baril de Brent de la mer du Nord, il a été évalué à 40,91 dollars le baril, à Londres. Il faut savoir, à cet effet, que le déclin des réserves est estimé actuellement à 350,6 millions de barils. Selon un analyste chez Sucden Financial, l'un des grands acteurs du marché londonien, «ce rapport a bien montré une baisse des stocks mais il en faudrait d'autres comme cela pour confirmer la tendance d'une hausse. D'ici à là, les cours du brut resteront dans une situation de vulnérabilité qui pourrait les mener vers un niveau plus bas». En effet, les prix du pétrole sont repartis à la baisse, vendredi, à l'ouverture à New York, après avoir gagné près de quatre dollars la veille à la suite d'un recul surprise des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis. Le baril de «Light sweet crude» pour livraison en mars a fini à 38,94 dollars, sur le New York Mercantile Exchange. Ce fléchissement s'explique par la prise en compte, par les acteurs du marché, de la réduction de la demande aux Etats-Unis. La tendance baissière se traduit, notamment par la diminution de la production industrielle ainsi que par le manque de projets d'investissements. Dans la mesure où la consommation quotidienne des Américains représente un quart de celle du monde entier, la baisse de la demande outre-Atlantique influence tout le reste du marché. La relance économique est plombée par la dégradation du marché du travail ainsi que la faillite des plus grandes entreprises et, notamment dans le secteur automobile. Les marchés financiers creusent leurs pertes chaque semaine qui passe, malgré les multiples plans de relance mis en oeuvre par les dirigeants des pays industrialisés et émergents. La contraction de la production industrielle a eu pour effet direct de tirer vers le bas les prix du pétrole.