Après un parcours du combattant, les postulants à l'élection présidentielle doivent remettre les fruits de leur récolte avant minuit. C'est aujourd'hui à minuit qu'expirera le délai du dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Après donc un parcours du combattant, les postulants à la magistrature suprême doivent remettre les fruits de leur récolte (le dossier électoral) au niveau du Conseil constitutionnel durant ces dernières 24 heures. Ainsi, durant toute la période de collecte de signatures et de ficelage du dossier, les candidats ont navigué à travers les difficultés qu'ils ont rencontrées sur le terrain, notamment concernant la collecte des paraphes des citoyens. Après le candidat du Front national algérien (FNA) qui a déposé son dossier jeudi dernier, et Abdelaziz Bouteflika qui l'a déposé hier, c'est au tour des autres postulants de le faire. Ceux qui ont attendu le dernier moment avant la date butoir, vont se bousculer aujourd'hui devant la porte du Conseil constitutionnel pour y déposer leur dossier. D'autres, par contre, ne se donneront pas cette peine puisque les citoyens ne leur ont pas octroyé leur «bénédiction». Le premier candidat qui sera reçu au niveau du Conseil constitutionnel sera la représentante du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Son porte-parole, Djelloul Djoudi, a indiqué hier à L'Expression que le dossier de sa candidate est scellé et sera déposé ce matin à 10h30. De son côté, le Dr Hadef, président du Mouvement national de l'espérance (MNE), a souligné que son parti est également prêt pour le dépôt de son dossier aujourd'hui. Confiant, il affirme que son parti ne souffre point du problème de popularité du moment que les citoyens ont montré un engouement dans la signature des formulaires qu'il leur a destinés. M.Mohamed Zidane, chargé de communication du mouvement El Infitah, a affirmé, pour sa part, que son parti est fin prêt pour déposer dans l'après-midi d'aujourd'hui, son dossier de candidature. Il a, en outre, assuré que sa formation a réussi la collecte de 120.000 signatures à travers les 48 wilayas du pays. C'est M.Omar Bouâcha, le président du mouvement, qui va déposer le dossier après une conférence qu'il animera ce matin au niveau de la Maison de la presse Tahar-Djaout. Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) déposera lui aussi son dossier de candidature aujourd'hui. Néanmoins, sa chargée de presse, Mlle Souad Ayada, a indiqué que le parti de M.Mohamed Saïd poursuit toujours son opération de collecte de signatures. Elle a, par ailleurs, affirmé que ce candidat a atteint plus de 95% de son objectif. Même état d'esprit chez le candidat indépendant Rachid Bouâziz, dont le chargé de communication a indiqué que le dossier n'attend que son dépôt au niveau du Conseil constitutionnel, cet après-midi. Il précise que son candidat a collecté plus de 79 000 signatures et que son dossier a 95% de chance d'être validé par le Conseil constitutionnel. Saluant les citoyens qui ont contribué à ce «sacre», notre interlocuteur a précisé que le dépôt du dossier sera précédé par un point de presse qui sera animé ce matin au Centre international de presse (CIP) par le candidat Bouâziz. Il est attendu également que le candidat islamiste Djahid Younsi procède au dépôt de son dossier aujourd'hui avant l'heure H. Cela étant, d'autres candidats risquent de ne pas dépasser cet écueil des signatures puisque les citoyens ne les ont pas cautionnés. Il s'agit des candidats indépendants Loth Bounatiro et Abdellah Temine. Pour le premier candidat cité, la difficulté dans la collecte de signatures s'est avérée flagrante avec seulement 59.000 (chiffre approximatif) formulaires signés. Il a déclaré par ailleurs, poursuivre cette opération jusqu'à la dernière minute car, selon lui, l'opération est toujours en cours et le décompte final sera fait aujourd'hui. On peut ainsi conjecturer l'issue, à moins d'un miracle...Même constat pour M.Temine qui n'a obtenu que 36.000 formulaires. Confiant, ce dernier nous a indiqué qu'il va se présenter tout de même aujourd'hui, après un point de presse au CIP à 13 heures, pour déposer son dossier au niveau du Conseil constitutionnel. «C'est la faute à l'administration qui ne m'a délivré que cette quantité», a-t-il regretté en réitérant sa doléance pour le report d'une semaine de ce délai.