Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a eu à connaître de l'affaire mettant en cause le nommé B.Ramdane né en 1979 à Oran et travaillant à l'époque des faits, durant l'été 2008, au centre commercial de Tizi Rached. L'accusé, qui comparaissait en tant que détenu, devait répondre de la tentative d'enlèvement d'un jeune enfant, H. Kamel, sept ans et élève de l'école élémentaire Khodja de Tizi Ouzou. Selon l'acte d'accusation, ce jeune homme attendait l'enfant pour essayer de le kidnapper dans le but de demander une rançon. Lors des faits, ce jeune homme devait accoster la demoiselle accompagnant l'enfant à l'école et lui demander de lui confier l'enfant, prétextant être son oncle. Doutant des intentions du jeune homme, elle alerta la police, ce que voyant le jeune B.Ramdane se sauva mais sera appréhendé le lendemain grâce au portrait-robot fait par la demoiselle. Présenté devant le magistrat instructeur B.Ramdane devait être placé sous mandat de dépôt. Lundi dernier et à la barre, l'accusé essayant de se donner une contenance a déclaré que «c'est plutôt une autre personne que j'attendais là pour une histoire de téléphone mobile qu'elle devait me vendre». Et d'expliquer que sa fuite est due à une peur irraisonnée. L'avocat de la victime devait faire des effets de manche et dire qu'il «n'y a pas seulement tentative d'enlèvement mais plutôt tentative de meurtre d'un enfant afin peut-être de vendre ses organes» et d'expliquer à la cour, les traumatismes de l'enfant et ceux de sa famille ainsi que la violence faite à la demoiselle de compagnie de l'enfant. L'avocat de la défense devait lui aussi assurer que «l'accusé est en fait impliqué dans une histoire qui ne le concerne ni de près ni de loin et d'expliquer la version soutenue par son client B.Ramdane comme quoi il attendait devant l'école Khodja, non pas dans l'intention d'enlever un enfant, mais une autre personne pour lui vendre un portable». Le procureur dans son réquisitoire réclama la peine de 10 ans de prison ferme. Les juges se retirent et après délibération reviennent avec le verdict de trois ans de prison ferme, une peine assortie d'une amende de dix millions de centimes.