Les candidats sont obligés de faire de longs déplacements fatigants et coûteux pour concourir aux examens. La question mérite d'être posée. Elle constitue même le sujet de l'heure aussi bien auprès de l'encadrement pédagogique qu'auprès des parents d'élèves. Revoir leur CEM redevenir un centre d'examen est le voeu de la population de la région toute entière. Ayant servi des années durant comme tel, le CEM d'Akfadou a donné les meilleurs résultats au point de se classer 5e au niveau wilaya. Mais depuis sa suppression, les résultats n'ont jamais été à la hauteur des attentes. Les élèves de cet établissement scolaire subissent les épreuves du brevet d'enseignement moyen dans des conditions difficiles, loin de permettre une quelconque évaluation correcte. Les candidats se trouvent, en effet, fortement gênés, voire déstabilisés, par les longs déplacements fatigants et coûteux. Ajoutés aux longues coupures entre la matinée et l'après-midi durant les deux jours d'examen du BEM, les candidats, qui ne pouvaient trouver mieux qu'un abri de fortune pour se protéger du soleil de juin, se voient anéantis et passent le plus souvent leurs épreuves dans des conditions difficiles, voire impossibles. Après avoir constaté amèrement la baisse des résultats scolaires ces dernières années, l'encadrement administratif et pédagogique de l'établissement et les parents d'élèves ont entrepris de réhabiliter ce centre d'examen qui offre toutes les commodités pour un déroulement dans les meilleures conditions de l'examen du BEM. Ce centre ne profitera pas seulement aux élèves de la commune d'Akfadou mais également à ceux de Tibane et de Tifra. Alors que les préparatifs des examens ont déjà commencé au niveau de la direction de l'éducation, rien n'indique pour le moment que le CEM Irid-Mohand Améziane d'Akfadou est retenu comme centre d'examen. La direction de l'établissement, à sa tête M.Hannat Malek, nous a informés récemment d'une démarche dans ce sens en collaboration avec l'association des parents d'élèves. Une démarche, qui reste cependant sans suite, nous a-t-on indiqué hier. Le temps presse. Les responsables de la direction de l'éducation se doivent de réagir pour soulager l'attente locale maintenant que l'établissement s'achemine vers une stabilité de l'encadrement directionnel avec la désignation intelligente d'un responsable parmi le personnel enseignant local. Cela permet, par la même occasion, la fin du statut de stagiairisation acquis par l'établissement malgré lui. Sa réhabilitation en tant que centre d'examen ne peut que relever le niveau de ce CEM et mettre fin aux péripéties vécues à chaque examen.