Les investissements directs étrangers totalisent 922,6 milliards de dinars concernant 399 projets. C'est un total de 51.456 projets, d'une valeur de 5799 milliards de dinars, qui a été inscrit de 2002 jusqu'a fin 2008 par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi). Au vu des statistiques fournies par cette agence, il est intéressant de constater dans cette évolution positive, que ces projets devant créer plus de 843.000 postes d'emploi, proviennent principalement d'investisseurs nationaux avec un total de 50.766 projets. Ceux-ci s'élèvent à 4153 milliards/DA, soit 71,6% du montant global des investissements. Ceux engagés en partenariat entre des sociétés algériennes et étrangères, concernent 291 projets pour un montant de 722,5 milliards/DA (12,5% du montant global). Au cours de la même période, les investissements directs étrangers (IDE), ont totalisé pour leur part 399 projets équivalant à 922,6 milliards/DA, soit 15,9% du montant global. Ils portent essentiellement sur des projets des secteurs de l'industrie, du dessalement d'eau de mer, de la production d'engrais et d'ammoniaque, des cimenteries, du tourisme et de l'agroalimentaire. Durant les seules trois dernières années, l'Andi a enregistré 35.397 projets, devant créer plus de 477.000 emplois, contre quelque 16.000 projets de 2002 à 2005. Diverses dispositions organisationnelles, dont la mise en place d'un dispositif d'interlocuteur unique, ont fortement contribué à cette évolution qui se conjugue avec l'amélioration de l'environnement de l'investissement. L'observation d'une séparation entre les petits investisseurs et ceux porteurs de projets plus importants, a été également un facteur qui a permis de booster ces investissements. S'ajoute à cela le traitement spécifique des investisseurs étrangers à travers les mesures portant sur la facilitation avec une mise en oeuvre effective des dispositions de la réforme. L'application de cette ordonnance a été renforcée par des textes d'application relatifs notamment à l'organisation et au fonctionnement de l'Andi et du Conseil national de l'investissement (CNI). En outre, il a été procédé en 2007, à un réajustement du dispositif d'investissement qui prévoit une sélectivité qui inclut les paramètres de promotion et de compétitivité. On y relève l'orientation des investissements au profit de certaines zones, les Hauts-Plateaux par exemple, dont le développement doit être renforcé dans le cadre de l'équilibre régional. Ce dispositif législatif et réglementaire avait été complété par la création du Fonds de garantie de crédits aux PME (Fgar), dont un représentant est désormais présent au niveau du guichet unique de l'Andi.. La création de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) contribue par ailleurs à l'émergence d'un marché foncier et immobilier fondé sur un régime de concession transparent. Le régime de la concession du foncier pour les projets d'investissements, a été introduit pour une durée de 33 ans renouvelable afin de préserver le foncier industriel de toute spéculation au détriment de l'acte d'investir. L'Andi, accélérateur de l'investissement, poursuit parallèlement son redéploiement en matière d'infrastructures par une augmentation du nombre de guichets uniques qui couvrent aujourd'hui plus de 16 wilayas du nord du pays. Dix autres guichets vont être ouverts cette année dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud. Les performances sus-citées font apparaître l'Algérie comme le pays le plus attractif du Bassin méditerranéen et démentent la prétendue frilosité des IDE.