Pas moins de 16 925 projets, d'une valeur financière de l'ordre de 2 402 milliards de dinars, ont été enregistrés en 2008 par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI). Une hausse de l'ordre de 158% comparativement à l'année précédente où le volume d'investissement était de l'ordre de 932,10 milliards de dinars, totalisant 11 497 projets. C'est ce qu'a indiqué, hier, l'APS citant M. Abdelkrim Mansouri, directeur de l'ANDI. Ce dernier a aussi fait savoir que ces projets, qui permettront la création de 196 754 postes de travail, émanent, dans leur majorité, des investisseurs nationaux avec un total de 16 823 projets, soit une hausse de 48% par rapport à 2007. Un montant de 1 504 milliards de dinars a été enregistré et il est prévu la création de 186 031 postes d'emploi contre 144 275 en 2007, soit une hausse de 29%. Les projets d'investissement en partenariat avec des entreprises algériennes et étrangères sont au nombre de 37 pour une valeur financière estimée à 372,602 milliards de dinars contre 94,304 milliards l'année dernière, soit en hausse de 295%. M. Mansouri a, par ailleurs, indiqué que les investissements étrangers directs (IDE) qu'enregistre l'ANDI représentent un montant de 525 milliards de dinars en 2008 contre 51,45 milliards en 2007, en hausse de 920%, selon les données provisoires. Le directeur général de l'ANDI a fait remarquer qu'en termes de nombre de projets, les IDE «ont connu une évolution négative de 7%, passant de 70 projets en 2007 à 65 projets en 2008». Ce résultat est dû à l'importance des projets enregistrés en 2008 en termes de volume d'investissement, explique M. Mansouri, ajoutant que «ces projets portent essentiellement sur les secteurs de l'industrie et du tourisme et devraient créer 6 000 postes d'emploi». Toujours selon ce responsable, le volume global des investissements étrangers (IDE et investissements en partenariat) en Algérie est passé de 145,7 milliards de dinars en 2007 à 897,6 milliards en 2008, enregistrant ainsi un bond de 516%. Cette hausse a été enregistrée malgré l'évolution négative du nombre de projets qui, de 134 projets en 2007, a diminué à 102 en 2008. Ces projets d'investissement étrangers devraient créer pas moins de 10 723 postes d'emploi, selon les données de l'ANDI. Il faut savoir que les investissements inscrits au titre de l'année 2008 se rapportent essentiellement au dessalement de l'eau de mer, à des projets de production d'engrais, d'ammoniaque, à des cimenteries et à l'industrie agroalimentaire. A la tête de ces investissements, en termes de volume, est classé le secteur de l'industrie avec 1 097 milliards de dinars, suivi du BTPH avec 775,4 milliards, du transport (311 milliards), des services (171,1 milliards), du tourisme (29,85 milliards), de l'agriculture (8,52 milliards) et de la santé avec 8,12 milliards de dinars. Par ailleurs, le secteur des transports occupe la première place en ce qui concerne le nombre de projets d'investissement (10 916 projets en 2008), suivi par celui du BTPH avec 3 258 projets, des services avec 1 621 projets, de l'industrie avec 858 projets, de l'agriculture avec 120 projets, de la santé avec 86 projets et du tourisme avec 66 projets. Il faut savoir que le nombre des projets inscrits auprès de l'ANDI depuis sa création en 2002 jusqu'en 2008 est de l'ordre de 51 456, avec un montant global de 5 799 milliards de dinars. B. A. «Les investissements algériens ne seront pas touchés par la crise financière internationale» Le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI), M. Abdelkrim Mansouri, a déclaré que «les investissements en Algérie ne seront pas affectés directement par la crise financière internationale grâce aux bons indicateurs que présente l'économie nationale». Il argumente cela par le fait que «les indicateurs de l'économie sont bons et font que le pays ne sera pas touché par la récession. Il continuera même à enregistrer une croissance positive avec un volume important de réserves de changes». Tout en écartant des problèmes de financement, car le pays «possède suffisamment pour alimenter les grands projets», M. Mansouri dira que cette crise «n'a pas d'impact direct sur les investissements». Mieux, dira-t-il, «beaucoup d'investisseurs étrangers, notamment en provenance des pays du Golfe, et en raison de l'amélioration du climat d'affaires en Algérie, veulent investir dans des pays sûrs comme le notre qui accorde beaucoup d'avantages». Interrogé sur la création d'un nouvel organisme qui se chargera du financement des grands projets d'investissements tel qu'annoncé par le Premier ministre, le DG de l'ANDI explique qu'«il s'agit de sociétés qui seront créées pour prendre des participations dans des sociétés de droit algérien impliquant des sociétés étrangères», ajoutant que «l'Etat a décidé d'appliquer le droit de préemption sur les IDE, chose qui lui permettra la récupération des projets que l'investisseur étranger désire transférer à une partie tierce». B. A.