Pas moins de 39 pays des différents continents comptent des projets d'investissement en Algérie. C'est ce qui ressort des chiffres communiqués, hier, par le directeur général de l'Andi (Agence nationale de développement de l'investissement) sur l'évaluation des transferts des IDE (investissements directs étrangers) vers le marché national. En tête des investisseurs en Algérie, le premier responsable de l'Andi a cité, en fonction des montants des investissements engagés, les pays arabes suivis de l'Europe, de l'Asie, des Amériques, de l'Australie et autres firmes multinationales ayant engagé des projets divers impliquant plusieurs partenaires étrangers. La répartition des investissements directs étrangers (IDE) par secteur d'activité fait ressortir une prédominance pour l'industrie avec un nombre de 271 projets, pour un montant de 403 milliards de dinars, soit l'équivalent de 6 milliards de dollars, a indiqué M. Abdelkrim Mansouri. Le secteur de l'industrie est suivi des télécommunications avec 162,6 milliards de dinars (2,3 milliards de dollars), des services avec 81 projets pour 93,4 milliards de dinars, (1,3 milliard de dollars), du BTPH (bâtiments, travaux publics et hydraulique) avec 61 projets pour 43 milliards de dinars, soit 632 millions de dollars, du tourisme avec 8 projets pour 26 milliards de dinars (382 millions de dollars), de la santé avec 4 projets pour 6 milliards de dinars (88 millions de dollars) et de l'agriculture avec 8 projets pour 2 milliards de dinars (29 millions de dollars). Le même bilan fait ressortir aussi que les investissements hors hydrocarbures, effectivement réalisés et entrés en activité, représentent plus de 35 % de la totalité des projets inscrits auprès de l'Andi depuis sa création en 2002 jusqu'à fin 2007. Le montant global de ces investissements entrés en activité, selon le DG de l'Andi, est de 1 390 milliards de DA, soit l'équivalent de 20 milliards de dollars. Au total, l'Andi a enregistré entre 2002 et 2007 un nombre de 34 531 projets d'un coût de 3 397,1 milliards de dinars, soit près de 50 milliards de dollars, dont 12 206 projets sont opérationnels (ce qui donne un taux de 35%) pour un montant de 1 390 milliards de dinars. Estimant que le bilan qui vient d'être enregistré entre 2002, année de création de l'Andi et 2007, suit une courbe ascendante, le premier responsable de l'agence en question n'a pas manqué de contredire, ainsi, le constat dressé récemment par la Banque mondiale sur le climat de l'investissement en Algérie. M. Mansouri dira, à cet égard, que l'institution de Bretton Woods utilise "une méthodologie de classement des pays qui ne repose pas toujours sur des critères fondés et objectifs.Lorsque la BM a élaboré cette étude sur l'Algérie, l'échantillon des destinataires de son questionnaire comprenait en majorité des chefs d'entreprise activant dans des pays voisins qui sont non seulement pas très au fait des investissements en Algérie mais sont, en plus, concurrentiels en matière d'investissements". D'ailleurs, a-t-il encore ajouté, la plupart des agences chargées de la promotion des investissements des pays respectifs dénoncent les méthodes utilisées par la Banque mondiale pour l'évaluation de l'environnement des investissements à travers le monde. En outre, le responsable de l'Andi n'a pas marqué de relever l'importance de promotion et du renforcement de la coopération au niveau diplomatique entre les différents pays, dans le but d'aboutir à l'objectif constamment recherché et qui consiste à renforcer la coopération dans les différents secteurs économiques et surtout accentuer le flux des capitaux étrangers vers le marché national. Pour ce faire, le DG de l'Andi a annoncé que son établissement est sur le point de finaliser un documentaire d'une dizaine de minutes et en six langues, sur le climat des investissements en Algérie qui sera distribué à l'ensemble des ambassades algériennes comme support médiatique. Dans un mois, il sera procédé également à l'ouverture d'un portail de l'investissement sur Internet.