La première gamme de voitures électriques sera commercialisée en Algérie en 2011. Il arrive avec des voitures électriques, des usines de montage, voire de production de pièces de rechange. Le géant automobile germano-américain Daimler Chrysler a annoncé hier, la signature d'un contrat de partenariat avec le groupe GMS Motors Algérie. En effet, lors d'une conférence de presse animée à l'occasion de la fin de la visite de la délégation économique américaine, Steve Corle, vice-président chez Daimler Chrysler, a indiqué que le groupe automobile a «signé un contrat de partenariat avec le concessionnaire algérien GMS Motors». Ce dernier a été motivé, selon ce responsable, par la place que détient l'Algérie dans le marché automobile en Afrique et portera dans un premier temps sur «l'exportation et la commercialisation de quelque 2000 véhicules par an». Il portera également sur la commercialisation en 2011, de la première gamme de voitures électriques en Algérie. «Nous voulons ramener en Algérie entre 2011-2012 de nouvelles gammes de véhicules, notamment électriques (...) les voitures seront 100% électriques et autonomes, et pourraient atteindre une vitesse de 300km/h», a indiqué M.Corle à l'issue de sa visite de quatre jours en compagnie d'une trentaine de businessmen amércains. Ce contrat de partenariat ne s'arrête pas là. Le président du groupe a également évoqué la possibilité que le groupe automobile implante une usine de montage en Algérie, voir de production de pièces de rechange. Il a indiqué dans ce sens: «Notre premier accès au marché algérien sera en tant qu'importateur de véhicules, mais si nos produits sont appréciés, on pensera à mettre en place une usine de montage.» Une information confirmée par Smail Chikhoun, président du Conseil d'affaires algéro-américain, qui a déclaré: «Dans un premier temps, ils ont eu à discuter sur la distribution de véhicules (...), ils vont peut-être penser à créer des usines de montage de certaines pièces de moteurs en premier lieu et peut-être de produire des pièces de rechange plus tard.» Cette annonce est la première, depuis la décision des opérateurs chinois, iraniens et français de geler des projets similaires pour aller investir dans les territoires voisins. Pour Don De Line, président du conseil d'administration du Conseil d'affaires algéro-américain (US-ABC), cette décision est surtout motivée par la volonté des entrepreneurs américains de redynamiser le secteur automobile, épine dorsale de l'économie américaine, aujourd'hui dans un stade de ralentissement total, et ce dans de bonnes conditions. Il estime dans ce contexte que l'Algérie offre l'un des meilleurs climats d'investissement en ces temps de crise, et constitue une chance pour les entrepreneurs américains. «C'est une opportunité parfaite», a-t-il assuré lors de son discours. Interrogé sur les obstacles que rencontrent ces derniers en prospectant le marché algérien, M. De Line a rétorqué qu'«il n'y a pas vraiment de problème pour le moment». Une affirmation rejetée par le chef de la section économique de l'ambassade d'Algérie à Washington. En effet, Amor Nedjai a indiqué qu'il y avait beaucoup d'appréhension chez les hommes d'affaires américains suite aux dernières décisions gouvernementales dans les domaines pharmaceutique et industriel. La première concerne l'interdiction d'importer certains médicaments génériques, alors que l'autre porte sur la détention algérienne à un taux majoritaire de 51% des parts dans les contrats avec des partenaires étrangers. Il a toutefois nuancé ses propos en indiquant que cette visite a permis à ces investisseurs potentiels de mieux comprendre ces nouvelles dispositions. Par ailleurs, il a indiqué que d'autres contrats ont été conclus lors de cette visite d'affaires. Il a cité à titre d'exemple, celui de la société nationale Hydro 3 activant dans les travaux hydrauliques, qui va signer le premier mai prochain lors d'une cérémonie à Seattle (Etat de Washington), un accord avec Breaking Forishing, compagnie experte dans le nettoyage des barrages et des cimenteries.