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L'équipe de France, la formation et le GSP
LE HANDBALL À LA RECHERCHE D'UN PASSE REVOLU
Publié dans L'Expression le 01 - 03 - 2009

Que faire de concret lorsque les pôles de développement ont disparu?
Au lendemain de la victoire de l'équipe de France au récent championnat du monde, l'entraîneur de celle-ci, Claude Onesta, a expliqué sa réussite qui tiendrait, selon lui, en cinq points qui seraient: la culture de la gagne, un championnat fécond, la diversité, la défense et la formation. Sur le premier point il fait remarquer que «la victoire entraîne la victoire». «Depuis quinze ans, ajoute-t-il, lorsqu'un joueur arrive dans la filière du haut niveau, il rentre dans une exigence et une concurrence maximales. Donc, les gens qui vont au bout ont été construits pour gagner dans une concurrence forte.» Claude Onesta note ensuite que le handball français s'appuie sur un championnat fécond. «On a la chance d'avoir un championnat construit sur des équipes jeunes, avec des joueurs entre 20 et 25 ans, qui ont déjà du temps de jeu et des responsabilités, dit-il. Alors que dans d'autres pays ces places-là sont occupées par beaucoup d'étrangers. Quand un pays récupère les meilleurs joueurs des pays alentours pour améliorer son championnat, ce n'est pas dommageable. Quand vous commencez à préférer les deuxièmes niveaux étrangers plutôt que vos propres joueurs, là vous mettez en péril votre structure. Un joueur français de 23, 24 ans, s'il a du talent, a déjà trois ou quatre ans de Division 1 avec une accoutumance aux responsabilités du plus haut niveau. Ce n'est pas vrai dans les autres nations, sauf pour des joueurs d'exception.» Pour ce qui est du point de la diversité il explique: «On est dans une culture multiple, contrairement aux Scandinaves ou aux Germaniques. On a la chance d'avoir des pratiques de handball très diverses, même si parfois c'est un peu compliqué. L'Alsacien n'apprend pas le handball comme le type du Sud et encore moins comme ceux qui sont originaires des îles. Cette mixité de cultures permet de jouer sur des registres très différents. Parfois c'est handicapant parce que l'osmose est plus difficile, par contre une fois que les choses sont en place, ça peut être assez déroutant pour nos adversaires.» Après avoir insisté sur la grande efficacité défensive de son équipe, il ouvre sur le volet de la formation au sujet de laquelle il dit: «On dit toujours que le handball est un sport de profs de gym. Ça a ces mérites. Nous avons la culture de la formation et de l'apprentissage. On s'est construits par le travail chez les plus jeunes. Nous avons laissé l'élite des catégories de jeunes éparpillée sur tout le territoire, au lieu de la rassembler dans des centres nationaux. Le gamin travaille chez lui, dans son environnement, avec sa famille autour de lui, et est transféré progressivement vers le plus haut niveau par les équipes de France et les centres de formation des clubs. On a un suivi plus harmonieux et on brasse plus large.» C'est bien expliqué et on comprend mieux après une telle démonstration pourquoi l'équipe de France vient de réussir un extraordinaire doublé, médaille d'or des Jeux olympiques et championne du monde.
Quelle progression pour ce handball dont on rappellera qu'en 1987, il fut battu en finale des Jeux méditerranéens de Lattaquié par celui de l'Algérie alors en plein boom! 22 ans plus tard, le handball français est au sommet du monde, celui de l'Algérie peine à suivre le rythme infernal que lui imposent l'Egypte et la Tunisie dans le continent africain. Il n'y a pas si longtemps, l'ex-président de la Fédération algérienne de handball, Allaoua Daksi et celui qui passe pour être l'entraîneur le plus titré de la discipline, Aziz Derouaz se sont exprimés sur le handball dans notre pays. Quand l'ex-président de la FAHB nous apprend que le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a débloqué que 12 millions de dinars («soit l'équivalent de la prime de signature d'un footballeur dans un club») dira Daksi pour la préparation de l'équipe nationale pour les Jeux méditerranéens qui auront lieu en juin prochain à Pescara, en Italie, on remarque que les mauvaises habitudes sont décidément bien ancrées. Il est facile de dire que l'Etat est présent et aide les sportifs. Il faudrait que ce même Etat sache se mettre au diapason des ces athlètes pour voir les conditions dans lesquelles ils se préparent et de comparer avec ce qui se fait ailleurs. Il est aisé de parler d'échec lorsque les résultats ne viennent pas, mais il s'agit d'être capable d'évaluer la participation et d'en connaître les réelles pérégrinations par lesquelles on est passé pour s'y préparer. 12 millions de dinars pour aller à Pescara. Si jamais les Verts venaient à échouer là-bas, on les affublera de tous les qualificatifs diminutifs.En hand-ball, tout comme les deux autres sports collectifs que sont le basket-ball et le volley-ball, si tout va mal, c'est parce que les clubs ne forment plus une élite capable de bien représenter le pays à l'étranger. Et si cela ne se fait pas, c'est parce que ces trois sports ont connu une politique de développement quasi nulle. On a, plutôt, assisté dans le même temps à la destruction des ultimes bastions qui permettaient à ces disciplines de surnager et de réaliser des résultats plus ou moins probants. Ces bastions-là ce sont les fameux pôles de développement qui n'existent plus, ou à peine. Des pôles comme Skikda, Annaba, Sétif, Batna, Constantine, Tlemcen, Mostaganem, Saïda, Oran pour ne citer que ces villes. On nous dira qu'il y a bien des clubs de celles-ci qui prennent part à des compétitions nationales dans les trois sports en question, cela ne veut rien dire dans la mesure où lesdits clubs font plus du bricolage qu'un travail tourné vers le développement du sport.
A Alger, des clubs jadis véritables pépinières comme l'ASPTT, l'ASCFA, l'USHA ou l'ASSMA, vivotent au gré du temps et des incertitudes. Pour parler du handball dans la capitale, Aziz Derouaz a dit: «Il est anormal que dans la wilaya d'Alger il n'y ait que six clubs. C'est un drame, alors que le potentiel existe. Il a seulement besoin d'une prise en charge.» On ajoutera qu'il est impensable qu'un club comme le CS DNC-ANP, qui, sous la direction du colonel Abdelamdjid Aouchiche avait des années d'avance sur les autres, dans la manière dont il était dirigé et dans le patrimoine qu'il possédait, ne soit plus opérationnel de nos jours.
De son côté, l'ex-président du MC Oran, Youcef Djebbari, à qui nous demandions si son club avait suffisamment de moyens pour entretenir d'autres disciplines que le football nous avait répondu qu'il ne se contentait que d'une simple subvention de la wilaya et que depuis plusieurs années, il ne recevait plus d'argent du fonds national. Demandez-vous après ça pourquoi un des bastions du handball et du basket-ball algériens comme le MC Oran a presque disparu de la circulation. Même chose pour Annaba où l'USMA locale ne se fait connaître que par le football ou pour Constantine où un club formateur comme le CACC n'active plus. Par contre, on a enregistré l'avènement du GS des Pétroliers, qui a pris la suite du MC Alger, sous la coupe de Sonatrach. On assiste depuis de nombreuses années à un «one-club-show» de sa part tellement sa domination est outrancière dans les sports collectifs autres que le football. Comme on ne peut développer un sport avec un seul club, l'Etat aurait dû faire en sorte de donner les moyens pour que d'autres associations sportives du même type que le GSP voient le jour à travers le pays. Allaoua Daksi a avoué qu'un plan avait été élaboré pour aller dans ce sens mais que malheureusement le processus a été arrêté. Le résultat des courses est que nous obtenons des championnats de très mauvaise qualité avec des joueurs diminués, des joueurs dont certains sont appelés à revêtir le maillot des équipes nationales auxquelles les plus mauvais résultats sont promis. Bref, le contraire de ce qui se fait en France, si l'on suit les déclarations de Claude Onesta. Il n'y a pas de miracle pour s'imposer sur la scène sportive internationale. Il faut avoir des qualités innées qu'on se doit de travailler pour les rendre performantes sur les terrains de compétition. A partir de là, il ne faut pas blâmer nos représentants qui ne cherchent qu'à donner le meilleur d'eux-mêmes avec les moyens qu'on leur fournit et face à des adversaires qui ont plusieurs longueurs d'avance sur eux en matière de préparation. Il ne faut pas, également, les blâmer parce qu'ils sont le produit d'une très médiocre politique de formation, inhérente à une absence de grands projets pour le développement sportif. Cela est vrai pour le handball, pour le volley-ball et le basket-ball mais aussi pour le football, des sports qui ne semblent pas voir le bout du tunnel dans lequel ils sont enfoncés.


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