En 2008, quelque 6428 femmes au foyer ou issues du monde rural ont bénéficié des cycles de formation. L'amélioration des conditions de vie de la femme au foyer et la femme rurale devient une réalité. Longtemps restée inactive et sans aucun revenu, la femme peut désormais aider son conjoint à subvenir aux besoins de sa petite famille. Le dispositif de formation mis en place ces dernières années au profit de cette frange de la société, continue de faire ses preuves. Dans la wilaya de Bouira, à l'instar d'autres régions du pays, la femme au foyer n'est pas restée en marge. Elle a décidé de se prendre en charge. Les statistiques émanant de la direction de la formation professionnelle de wilaya, en sont une preuve tangible. Rien que pour l'année 2008, quelque 6 428 femmes au foyer ou issues du monde rural ont bénéficié des cycles de formation. Pour la session de février de cette année, 4100 femmes dont 1600 issues des régions rurales, ont rejoint les établissements de la formation professionnelle au niveau de la wilaya de Bouira. Un intérêt sans précédent que ces femmes affichent afin de démontrer leur utilité ainsi que leur efficacité dans une société, jusque-là, dominée par la gent masculine. Et dans un contexte visant à vulgariser ce processus de formation, une manifestation dédiée exclusivement au monde féminin se déroule, actuellement, au niveau de la Maison de la culture de Bouira. Plusieurs femmes ayant réussi à monter leurs propres microentreprises exposent leur savoir-faire. Les secteurs d'activité sont variés. Couture, coiffure, broderie, pâtisserie jusqu'à l'apiculture et l'artisanat, les femmes au foyer et rurales montrent leur génie. Le fruit en est grandiose. L'événement qui a débuté le week-end dernier et ce jusqu'au 10 du mois en cours, se veut une occasion d'information et de sensibilisation au profit de la formation des femmes au foyer et des femmes rurales. Pour Mme Ghezlane, chef de service des formations alternatives et de coordination intersectorielle au niveau de la DFP de Bouira, le problème de la formation ne se pose pas du fait que toutes les conditions et moyens adéquats ont été mis en place afin d'assurer l'accès à la formation de cette frange. En plus des sessions de formation, la DFP assure aussi l'accompagnement de ces femmes une fois le diplôme obtenu. Par ailleurs, bien que les objectifs tracés par le secteur de la formation professionnelle soient en grande partie réalisés, il y a lieu de signaler que dans certaines communes de la wilaya, du moins les plus reculées, la femme peine à répondre favorablement à ce dispositif. «Nous aimerions faire un appel aux époux et aux pères mais aussi aux femmes de ces régions de faire confiance à l'Etat et de s'inscrire pour bénéficier de ces formations», lance Mme Ghezlane. Outre ce programme de formation prôné par la DFP, plusieurs autres options sont proposées pour compléter ce mécanisme. L'Office national de l'alphabétisation est aussi de la partie. Environ 20.833 femmes suivent des cours de soutien au niveau des 988 classes à l'échelle de wilaya, parmi lesquelles on compte 14.569 femmes rurales. De ce fait, la prise en charge de la femme s'avère, de prime abord, une bouée de sauvetage sur le plan social et économique. De fait, l'implication de la femme dans la création d'entreprise, participe aussi bien à l'amélioration du niveau de vie familiale ainsi que l'impulsion d'une dynamique d'emploi pour les autres femmes.