Faudra-t-il installer des scanners à l'entrée de chaque établissement scolaire pour déceler une éventuelle arme blanche? Bonne décision. A l'issue de la réunion tenue, lundi après-midi à Oran, il a été décidé d'organiser une semaine scolaire sans violence. Le coup d'envoi de cette manifestation est prévu pour le 7 mars de l'année en cours au niveau de toutes les écoles d'Oran. Mieux vaut tard que jamais. Les responsables locaux du secteur de l'éducation tentent ainsi de se pencher rationnellement et sérieusement sur la violence et ses conséquences au niveau des établissements scolaires de la wilaya d'Oran. Les autorités locales, présentes à la réunion, semblent décidées à conjuguer leurs efforts pour mettre en place des mécanismes à même d'éradiquer, ne serait- ce que graduellement, la violence dans les écoles. Attaquer le mal à la racine. Pour ce faire, il a été préconisé d'impliquer les parents d'élèves, comme première mesure. La famille, première cellule sociale, doit être de la partie. Parmi les solutions proposées, des rencontres cycliques de sensibilisation sont prévues en présence des élèves, de leurs familles et des professeurs. À la lumière des mutations actuelles, des dizaines d'écoliers et lycéens sont susceptibles de verser dans la violence. «L'école est dans sa globalité victime des conséquences d'un phénomène sociétal interne que notre pays a connu, en plus de la démission de nombreux parents qui estiment que l'éducation de leurs enfants est du strict ressort de l'école», avait souligné Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale. C'est pourquoi aujourd'hui, l'implication des parents est, à la fois, importante et agissante. Ce sont là les éléments ayant ponctué la rencontre de lundi. Les débats, très serrés, ont été essentiellement axés sur les moyens à mettre en place en vue d'éradiquer la violence et protéger, en premier lieu, les collégiens et professeurs des agressions extérieures. La réunion fait suite à la série de cas de violence enregistrés au niveau de différentes écoles d'Oran. Le dernier cas remonte à la semaine dernière lorsqu'un collégien a mortellement poignardé son camarade aux Amandiers. Et depuis, les responsables locaux du secteur sont sur le qui- vive permanent et aucun n'arrivait à dissimuler sa colère et son indignation sur le degré ahurissant atteint par le phénomène. La peur s'installe. Elle a gagné tous les niveaux. Les parents d'élèves, les élèves eux-mêmes et leurs professeurs ne savent plus à quel saint se vouer. D'autant plus, que chaque établissement scolaire a vécu, au moins, une expérience et a été le théâtre d'un acte de violence. En effet, les écoles d'Oran et les alentours immédiats vivent ces derniers jours au rythme d'une violence inouïe. Les exemples sont légion. Le phénomène de la violence n'est pas une vue de l'esprit. Il interpelle à plus d'efforts et de mobilisation. L'exemple vient d'être donné à l'école Ali-Zenagui d'Oran. Les cartables des élèves sont soumis à une fouille minutieuse. Toute découverte suspecte entraîne des sanctions définitives.