Quelque 50.000 visas ont été accordés en 18 mois au niveau du consulat de France à Oran. Profitant d'une visite de prospection d'opportunités d'investissement dans la wilaya de Naâma, le consul général de France à Oran, René Levaray, a révélé lundi que «l'octroi des visas aux Algériens n'est soumis ni à un système de quotas ni à une limitation du nombre annuellement» Rassurant, il a déclaré que le nombre de visas accordés est «croissant.» Il a précisé que 18 mois après la réouverture du consulat «50.000 visas ont été délivrés pour la seule année 2008». Il n'en demeure pas moins que cette question d'actualité n'a pas occulté les motifs économiques qui ont conduit le diplomate français, venu s'informer sur le terrain même sur les ressources naturelles de la région, les opportunités pastorales, minières et touristiques que recèle la wilaya de Naâma. Il a constaté et confié que cette région dispose «d'atouts importants» dont «l'élevage, les gisements miniers, et les grandes potentialités touristiques inexploitées». Intervenant devant les opérateurs économiques et promoteurs locaux, le diplomate français a souligné que la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (Cfcia), accorde toutes les facilités à la concrétisation de projets, en finançant des unités productives et encourage la création de PME. Il a invité les hommes d'affaires à se rapprocher de la Cfcia, pour exposer leurs idées et projets. M.Levaray a rappelé la seconde position, qu'occupe la France, en tant qu'investisseur en Algérie, après les USA et celle de premier investisseur hors hydrocarbures. Il a précisé en outre que près de «400 entreprises françaises activent en Algérie et emploient plus de 30.000 travailleurs». Faisant l'éloge des activités du consulat général de France à Oran, rouvert le 1er septembre 2007, après 13 ans de fermeture, il a relevé le développement positif des échanges commerciaux, économiques, académiques et du partenariat en matière d'investissement. Le diplomate n'a pas manqué de mettre l'accent sur le projet de jumelage des PME/PMI algériennes et françaises. Ce projet, a-t-il souligné, sera renforcé par l'organisation de journées d'étude, d'expositions et de salons avec les entrepreneurs et investisseurs des deux pays. Ces manifestations économiques seront organisées à Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès et autres villes de l'ouest du pays, a-t-il précisé. Lors de cette visite, la délégation française s'est rendue sur plusieurs sites touristiques et a tenu une rencontre avec des cadres et opérateurs économiques de la wilaya. Les discussions ont tourné autour de la production et l'extraction de matériaux de construction, l'investissement touristique, la création de PME/PMI, notamment dans la transformation de viandes, de laine, du cuir, du laitage, vu le caractère pastoral de la région. La délégation a également effectué des déplacements dans le cadre de jumelage entre les communes algériennes et françaises. Le directeur général de la banque de la Société Générale Algérie, s'est félicité pour sa part, du climat financier favorable qui incite les investissements français en Algérie. Il a ajouté que l'ouverture d'autres agences de soutien aux échanges commerciaux et à l'investissement, ainsi que les professions libérales, viendront rehausser et booster les échanges bilatéraux. La SGA active en Algérie depuis 1999 et emploie quelque 1100 travailleurs à travers 54 succursales et trois agences à l'Ouest algérien.