Le FFS, le RCD et le mouvement En Nahda ne sont pas membres de ladite commission. Quelque 25 partis politiques agréés sont membres de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (Cpnsep). C'est ce qu'a indiqué hier Mohamed Teguia, coordinateur de la Cpnsep. Dans une déclaration à la presse en marge de l'installation officielle de ladite commission, ce dernier a fait savoir que «toutes» les formations politiques agréées sont invitées à rejoindre cette commission. Le même interlocuteur a annoncé que trois formations ne sont pas membres. Il s'agit du FFS, du RCD et du mouvement En Nahda. C'est-à-dire les partis qui boycottent le prochain rendez-vous électoral. Ces partis ont-ils refusé d'y prendre part ou n'ont-ils pas été invités par la Cpnsep? La question reste posée. M.Teguia annonce que la liste reste ouverte. Ce qui laisse entendre que les portes restent ouvertes aux autres partis désirant rejoindre la commission. Interrogé sur cette question, Ramdane Taâzibt, représentant du Parti des travailleurs dans cette commission, s'est posé la même question. «Il n'est pas normal que des partis qui appellent au boycott ne soient pas invités, or plusieurs autres formations qui ne prendront pas part à la prochaine échéance sont membres de la Cnpsep. Je pense que ces dernières n'ont pas de place au sein de la Commission», a-t-il déclaré à la presse, par la même occasion. M.Taâzibt soulève une autre question. Il propose que les membres de cette Commission ne soient pas rémunérés. Cela, a-t-il souligné, pour assurer un scrutin transparent. «Les membres de la Commission ne doivent pas demander une contrepartie. Car, en politique, les choses se font dans le bénévolat. Nous avons eu une mauvaise expérience lors des législatives de 2007, lorsque les membres avaient demandé une rémunération de l'ordre de 8 millions de centimes/jour», a-t-il souligné à la presse. «Toutes les commissions de surveillance des élections n'ont jamais empêché qu'il y ait fraude. Pour cette commission il faut que la politique prime tout autre considération. A mon avis, il faut séparer l'argent de la politique. De cette manière, la commission peut jouer un rôle», enchaîne-t-il. En outre, lors de la cérémonie de l'installation officielle de cette commission, M.Teguia a indiqué que la mission de la commission consiste à «veiller au bon déroulement de l'élection, dans toutes ses étapes, dans le cadre du processus démocratique». Et de souligner que cette démarche a pour objectif d'insister sur la transparence du scrutin et la neutralité de l'administration. Créée conformément au décret présidentiel n°61-09 du 7 février 2009, cette commission est dotée de plusieurs attributions, notamment les visites sur le terrain pour superviser le déroulement des opérations électorales et leur conformité aux dispositions législatives, selon M.Teguia. Ces visites sur le terrain permettront aussi à la commission de s'assurer des conditions de préparation du scrutin et de son bon déroulement, a-t-il ajouté. En ce qui concerne les membres de cette commission, chaque parti politique agréé a le droit d'être représenté. Cette entité est constituée, également, d'un délégué de chaque candidat. A titre illustratif, l'ancien général Mostapha Belchref est le délégué du candidat Abdelaziz Bouteflika au sein de la Cpnsep. La commission s'est réunie hier après-midi à huis clos avec à l'ordre du jour l'examen du projet de son règlement intérieur. Rappelons que M.Teguia a été désigné le 7 février dernier par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, en tant que coordinateur de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle. Il a occupé plusieurs fonctions supérieures au sein du corps de la magistrature, notamment celles d'avocat général près la Cour suprême et président de cette même cour. Il a été également ministre de la Justice et ambassadeur d'Algérie en Arabie Saoudite.