Le retour et la fixation des populations dans leurs localités d'origine restent l'une des actions prioritaires des pouvoirs locaux. Les communes montagneuses de la wilaya vivent, à la faveur du retour de la quiétude et d'une relance du développement rural, à l'heure du repeuplement des mechtas restées longtemps inhabitées. «C'est une véritable résurrection, un retour à la vie miraculeux», s'est exclamé un fellah sur le point de retrouver ses habitudes, entre élevage et surtout ses vergers, un véritable bonheur vécu sous le double symbole de la paix et de l'olivier. Ce retour se poursuit progressivement depuis plusieurs années à la faveur de la sécurité et de la sérénité retrouvées sur le terrain et notamment, l'intéressement des populations concernées par la mise en pratique d'opérations concrètes à même de les fixer dans leurs douars et mechtas d'origine. Sur les vingt-huit communes que compte cette wilaya, à la fois côtière et montagneuse, vingt-deux collectivités ayant enregistré un exode de population sont concernées par ce programme qui comprend diverses opérations susceptibles d'encourager et stimuler le retour de ces citoyens. Le créneau de l'oléiculture continue d'attirer de plus en plus de la main-d'oeuvre dans cette région productrice d'huile d'olive depuis la nuit des temps. D'importantes superficies ont été débroussaillées pour être consacrées à l'oléiculture, sans pour autant bénéficier des traditionnelles subventions étatiques. Le même constat reste valable pour la région de Texenna où l'oléiculture reste la vedette des filières agricoles. Le dernier Rgph 2008 fait état du retour de 4248 habitants qui ont regagné, au total, 155 mechtas situées dans les 22 communes. Les actions engagées par les pouvoirs publics locaux ont porté sur la réalisation d'opérations se rapportant à des projets de travaux publics (ouverture de routes, pistes et voies de communication), hydraulique (alimentation en eau potable), énergie (électricité), habitat rural, agriculture, éducation, santé, postes et télécommunications ainsi que des infrastructures administratives. Le volet sécuritaire a également bénéficié de l'attention des responsables locaux avec la réalisation d'une quarantaine d'infrastructures sécuritaires (casernes de garde communale et postes d'observation). Dans la commune de Bouraoui Belhadef (daïra d'El Ancer), l'une des localités qui ont souffert de l'exode rural, «l'espoir est de mise», à en croire les responsables de cette APC. Des opérations «tous azimuts» ont été entamées par la municipalité. Les huit mechtas composant cette agglomération rurale ont également bénéficié de projets de captage de sources d'eau potable, alors que le secteur de l'énergie comporte une série d'opérations d'extension de l'éclairage public. La commune a, dans le même ordre d'idées, bénéficié d'un nouveau siège et son stade a été aménagé de manière à être plus fonctionnel pour les nombreux jeunes de la localité. Dans d'autres communes, le même rythme est imprimé au développement local. A présent, il ne s'agit plus de parler de retour mais de «fixation» des populations dans leurs localités d'origine.