Les entreprise algériennes, notamment les PME, sont en manque flagrant de main-d'oeuvre de haut niveau. C'est ce qui ressort de la table ronde ayant rassemblé hier, certains spécialistes de la formation au niveau du Centre de presse d'El Moudjahid. «Les ressources humaines sont le premier problème qui doit être sérieusement pris en charge par les responsables des entreprises» a déclaré M.Ben Kessam, représentant de l'Ecole supérieure de gestion. Il a précisé que «sans formation de compétence, rien ne peut se faire». La différence entre le niveau de formation des employés des PME algériennes et étrangères a été démontrée. Parmi les 300.000 PME activant en Algérie, peu disposent d'un personnel assez qualifié ou d'un haut niveau pour pouvoir atteindre les objectifs assignés. Pour M.Hammami, inspecteur de la formation au niveau du ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels «la maintenance de main d'oeuvre s'impose». Le département qu'il représente doit prendre en charge la mise à niveau des travailleurs des entreprises. «Il faut que les entreprises, nationales ou privées, participent à la formation de leurs employés.» La consécration de 1% du budget des entreprises à la formation des travailleurs n'a jamais été appliquée en Algérie. M.Hammami a rapellé que son ministère forme dans 1100 établissements et quelque 600.000 stagiaires et 180.000 apprentis sortent chaque année. Le représentant de l'Université de la formation continue, M.Zinnedine dira que «la qualification des ressources humaines ne réside pas dans les diplômes mais elle se base sur les compétences». Les entreprises, selon l'intervenant, ont plus besoin d'un effectif qui pourrait prévoir et analyser correctement les données du marché. Les entreprises préfèrent avoir des travailleurs compétents sans avoir un aperçu sur le diplôme. «Avec la mondialisation on ne doit plus parler de diplôme mais de compétence.» Afin de rehausser le niveau des travailleurs, les invités du forum d'El-Moudjahid considèrent que toutes les entreprises, en collaboration avec les instituts de formation, doivent recycler leurs effectifs. La solution facile, celle de «louer» le savoir-faire étranger, ne dure pas.