C'est aujourd'hui, que débutent les festivités du cinquième concours de la chanson Amazighe à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville de Tizi Ouzou. Cette manifestation, à laquelle prendront part huit wilayas, sera organisée par les adhérents de l'association Tarwa N'Gaya de Redjaouna. Un riche programme est prévu pour la circonstance. Des prestations artistiques et culturelles diverses seront présentées par des invités venus de Bordj Bou Arréridj, Oran, Béjaïa, Khenchela, Illizi, Boumerdès, Bouira et Alger. Cette semaine, le public aura donc le plaisir de découvrir, et ce, jusqu'au 18 mars, des talents indéniables. Cette cinquième édition sera également l'occasion pour les artistes d'acquérir et d'échanger des expériences. A cet effet, des ateliers de formation aux genres musicaux algériens seront animés par des spécialistes. Parallèlement, des conférences et des communications seront présentées sur différents thèmes liés essentiellement à la musique et la chanson kabyles. Les invités présents à Tizi-Ouzou ne repartiront pas, toutefois, sans découvrir les paysages kabyles en cette période printanière. Profitant de ces journées ensoleillées, ils partiront pour des balades et des randonnées dans plusieurs sites touristiques de la région. Sur un autre volet, les animateurs de l'association Tarwa N'Gaya mettront à profit cette initiative pour faire découvrir aux visiteurs leur patrimoine bien spécifique. En effet, l'histoire de ce bourg qui surplombe la ville des Genêts est intimement liée à la présence turque et la naissance de la ville de Tizi Ouzou. Redjaouna en fait partie, si ce n'est la capitale historique des Amraoua, et c'est elle le col des Genêts. Parallèlement à cette présence citadine aux couleurs kabyles et turques, Redjaouna abrite le mausolée de Sidi Belloua depuis cinq siècles. Ce personnage aussi mystérieux que mystique divise jusqu'à aujourd'hui les historiens. Tandis qu'une partie penche vers l'origine chrétienne de ce saint affirmant que son nom est Père Le Vallois, d'autres avancent plutôt la thèse selon laquelle il se nommerait, étant musulman, Abou Lioua. En tout état de cause, ce personnage est intégré dans les moeurs kabyles sans aucune contradiction. Ces journées de la chanson amazighe seront l'occasion aussi pour les visiteurs de la Maison de la culture de découvrir la richesse du patrimoine algérien. La scène de la grande salle sera animée par le groupe Gnawa Berbère, Malik Kezoui, Outaleb Sonia et le groupe Imenza. A la clôture, mercredi, l'association promet des surprises. Attendons pour voir.