Le patron de Renault Algérie se réjouit des résultats obtenus par son groupe (Renault-Dacia) obtenus à fin février 2009. Avec 46 037 unités vendues, ce dernier a déclaré que son enseigne a enregistré une progression de +14% pour les véhicules particuliers (VP) et 15, 9% pour les véhicules utilitaires, soit une progression générale de quelque 14, 4%. «La crise financière n'a pas encore traversé la Méditerranée» En effet, pareils scores témoignent que les principaux acteurs du marché automobile algérien continuent à caracoler en tête des ventes. Ces performances commerciales contrastent cependant violemment avec la réalité en Europe, où les chutes des ventes entretiennent encore les inquiétudes des plus prestigieux constructeurs. Les ventes de voitures continuent ainsi à chuter dans le Vieux Continent, même si le succès de la prime à la casse en Allemagne amortit le choc, et l'appréhension sur l'emploi grandit alors que l'américain General Motors a été sommé de s'expliquer sur le sort incertain de ses usines européennes. En février, les ventes de voitures neuves en Europe (près de 970.000 unités) ont reculé de 18,3% sur un an, vient d'annoncer l'Association des constructeurs automobiles européens (Acea), en détaillant une situation contrastée. L'Allemagne - le plus gros marché avec plus d'un quart des ventes en Europe en février - sort du lot avec une embellie de 21,5% des ventes, propulsées par une prime à la casse très incitative de 2500 euros. Malgré cette ruée des Allemands sur des voitures bon marché, les constructeurs allemands ont tous enregistré des ventes en recul en Europe, en raison d'exportations en berne. Les primes incitant les automobilistes à acheter un véhicule neuf ont également commencé à produire leurs effets en France (recul des ventes de 13,2%) et en Italie (baisse de 24,4%), estiment les spécialistes du secteur. Mais l'Espagne, quatrième marché automobile européen qui s'est doté d'un plan d'aide au secteur sans prime à la casse, a vendu deux fois moins de voitures neuves en février qu'il y a un an, a confirmé l'Acea. En Irlande, les ventes ont plongé de 63%. Enfin la presse américaine, et particulièrement les journaux locaux, fortement touchée par la crise de la publicité en 2008, a vu ses revenus publicitaires chuter jusqu'à 11% selon un bilan publié par l'institut Nielsen. Parmi les annonceurs, les trois constructeurs automobiles nationaux, confrontés à la chute des ventes, sont restés parmi les plus gros annonceurs, malgré une réduction marquée de leurs budgets: Chrysler (10e avec 1 milliard de dollars) et Ford (6e avec 1,4 milliard) ont réduit leur budget publicitaire de respectivement 31% et 29%, General Motors, deuxième plus gros annonceur, de 15% (2,1 milliards). Toyota et Honda sont 5e et 9e avec 1,5 milliard et 1 milliard.