Lors des trois premiers jours de la campagne présidentielle, seuls les partisans du président-candidat occupaient le terrain à travers quelques animations observées au niveau des permanences des partis de la coalition présidentielle et les associations de soutien à la candidature de Bouteflika. En effet, au moins une permanence en sa faveur est ouverte au niveau de chacune des 32 communes. Notons au passage que les bus de transport de voyageurs privés ont été transformés en tableaux d'affichage. Après un début plutôt timide, la campagne a repris du poil de la bête en son quatrième jour. En effet, sur les 10 meetings organisés jusqu'ici, 5 ont eu lieu durant le quatrième jour. Les partisans du candidat Abdelaziz Bouteflika ont animé à eux seuls 7 manifestations à travers la wilaya dont les deux dernières tenues par les secrétaires généraux du FLN et du RND. Le premier meeting a eu lieu à Boudouaou où Abdelaziz Belkhadem a affirmé que Abdelaziz Bouteflika est «l'homme qu'il faut». Le second rassemblement a été animé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, au niveau de la ville de Khemis El Khechna. L'entrée en lice du candidat d'El Islah a mis du piment à la campagne qui allait à sens unique. Sur un ton se voulant virulent, Djahid Younsi a dénoncé la partialité de la télévision. «Deux minutes c'est bien, mais faut-il que ce soit la même chose pour tous les candidats et qu'on arrête de couvrir l'activisme des représentants du candidat», martèle-t-il. Le candidat de la mouvance islamiste a interpellé à ce sujet le président de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle l'exhortant à veiller à l'égalité entre tous les candidats. Remettant en cause le taux de chômage de 11% avancé officiellement, il soutiendra que «réellement le taux de chômage en Algérie et de 30%». Sur sa lancée, il ajoutera que la prise en charge des sinistrés du séisme de 2003 est loin d'être suffisante puisque «ces derniers demeurent encore dans les chalets». Il faut noter que la première dame du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a animé un meeting à Dellys samedi dernier, où elle a dénoncé l'échec des différentes politiques socioéconomiques.