L'entraîneur de la JSM Béjaïa parle de la manière dont il a découvert le gardien de la JSK. Rencontré au stade du Chahid Salah Benalouache, l'entraîneur de la JSM Béjaïa, Jean-Yves Chay, revient dans cet entretien sur le dernier derby de la Kabylie, l'aventure africaine et les objectifs qui lui sont assignés. L'Expression: Peut-on connaître l'objet de votre visite au stade Salah Benalouache, la plus ancienne infrastructure sportive de la ville? Jean-Yves Chay: C'est un moment de relâche dont je profite avec mon ami Zoubir Mehleb pour visiter les infrastructures existantes à Béjaïa dans la perspective de lancer des projets en matière de formation. Quel avis portez-vous sur ce que vous avez vu et constaté? Je pense que ce complexe sportif dispose d'un espace suffisant, pourvu qu'il soit bien exploité et aménagé. On peut en faire une véritable infrastructure tournée exclusivement vers la formation et la prospection Avec du recul, quelle analyse faites-vous de la dernière sortie de votre équipe face à la JSK? J'estime que mes joueurs se sont donné à fond lors de cette rencontre qui était particulière puisqu'il s'agissait d'un derby. Malgré la fatigue due au périple africain qu'elle venait d'effectuer, l'équipe s'est bien débrouillée. Nous avons assisté à une rencontre qui a été, surtout, marquée par une sportivité exemplaire, chose qui honore les deux équipes de la Kabylie. Avez-vous été satisfait par le jeu déployé sur le terrain et pour le résultat enregistré par votre équipe? Nous avons assisté à une rencontre appréciable même si le niveau a été tout juste moyen. Mais je le répète, c'était un derby et il n'était pas facile d'en obtenir un grand match sur le plan technique. Pour ce qui est de mon équipe, elle a joué la rencontre à fond sans se soucier de la valeur et de la réputation de la JSK. Cela lui a permis de dominer les débats mais, malheureusement, le résultat n'a pas suivi car nous sommes tombés sur un grand gardien, Faouzi Chaouchi. Cela dit, dans l'ensemble, je suis satisfait du rendement de mes joueurs, qui ont fait un grand match. Justement, parlons de Chaouchi que vous aviez vous-même déniché lorsque vous étiez à la JSK. Effectivement, je suis l'entraîneur qui l'a déniché et qui l'a lancé dans le bain de la compétition, d'emblée, en compétition africaine. Racontez-nous comment vous l'aviez découvert. Cela s'est passé lors d'un match amical face à une équipe de la 1ère Région militaire, je pense que c'est au stade de Réghaia ou de Rouiba. Il avait attiré mon attention et j'ai tout de suite demandé à Hamid Sadmi des renseignements à son sujet. Ce dernier m'a appris qu'il connaissait son père qui était aussi gardien de but. C'est comme ça que les contacts ont débuté jusqu'à l'enrôlement au profit de la JSK. Quand lui aviez-vous donné sa chance pour la première fois? Figurez-vous que je l'avais titularisé pour sa première apparition, lors du match de la Coupe de la CAF face à l'Asanté Kotoko. Il avait joué comme s'il avait dix ans de présence dans le club. Pour moi, Faouzi Chaouchi est le meilleur gardien d'Algérie. Cela ne fait aucun doute. Je peux vous certifier qu'il pourrait devenir gardien de but dans un grand club européen au bout de six mois seulement, car il a toutes les qualités d'un grand gardien. Revenons sur le reste du championnat, à commencer, justement, par le match retard face au MCA de jeudi. Après notre dernière sortie face à la JSK, nous avons libéré les joueurs pour deux jours. Après quoi, nous reprendrons le collier car le championnat est encore long. Pour ce qui est du match retard contre le MCA, nous l'aborderons comme tous les autres matchs. Nous essayerons de le jouer à fond pour obtenir le meilleur résultat possible. La JSMB est-elle en mesure d'atteindre ses objectifs? Je pense que ses chances sur ce plan sont intactes. Nous avons une équipe qui peut relever le défi et faire le maximum pour réaliser ses objectifs Le 3 avril, la JSMB va jouer son match retour de Coupe de la CAF contre l'ASC Yakaar. Pensez-vous, d'ores et déjà, à ce match? L'aventure africaine fait partie de nos objectifs, mais comme je l'ai toujours dit, chaque chose en son temps. Pour l'instant, nous nous focalisons sur le match retard face au MCA. Par la suite, notre concentration sera fixée sur ce match de Coupe d'Afrique. Etes-vous optimiste pour ce match de Coupe de la CAF? De nature je suis optimiste. Cependant, il ne faut pas vite crier victoire en dépit du bon résultat réalisé au Sénégal. Nous avons fait match nul, c'est un avantage pour nous, mais nous nous devons d'éviter de verser dans l'excès de confiance.