Les ramifications de ce réseau transnational de trafic de documents, s'étendent jusqu'en Egypte et impliquent des centaines de personnes. Les connections entre les trafiquants de tout bord et les groupes terroristes ne sont pas nouvelles. Mais quand elles impliquent des réseau transnationaux et diverses nationalités, elles deviennent alors très dangereuses. Une enquête minutieuse menée par les services de sécurité a permis de démasquer un réseau transnational de trafic de documents d'identité avant-hier. L'investi-gation a mené à l'arrestation de trois personnes de nationalité syrienne à l'aéroport international Houari-Boumediène d'Alger, munies de faux papiers, passeports compris. On croit savoir qu'ils étaient sur le point de finaliser le trafic de dizaines de passeports algériens tous destinés à des terroristes notoires. Le fil d'Ariane a été saisi quand les services de sécurité confirment la fausse identité de l'un des mis en cause. Il avait en sa possession un passeport avec comme initiales A.M. durant son premier séjour en Algérie. Et c'est à son second déplacement que les services de sécurité découvrent un nouveau passeport en sa possession avec de nouvelles initiales A.T. Il sera aussitôt intercepté avec ses deux complices âgés de 28 et 46 ans. Investigations faites, il s'est avéré que les trois mis en cause étaient impliqués dans un réseau de trafic de documents officiels dont des passeports et des pièces d'identité au profit des nouvelles recrues du Gspc. Ces personnes s‘apprêtaient en effet, à rejoindre l'organisation criminelle dirigée par le tristement célèbre Abd El Malek Droukdel alias Abou Mossaâb Abd el Wadoud, présumé chef du Gspc. C'est en exploitant des pistes découvertes suite à des recoupements que les forces de sécurité sont parvenues à déterminer ce que ces trois Syriens accomplissaient pour les terroristes du Gspc, afin de leur permettre de circuler sans être repérés. Un commerce dans lequel ce réseau engrangeait des sommes d'argent colossales et en devises! La confection d'un faux passeport pour un nouveau candidat ou un activiste coûtait 1800 dollars. Pour ce qui est d'une nouvelle recrue d'une autre nationalité, syrienne notamment, elle est aussitôt conduite au niveau de la zone 2 pour rencontrer le sinistre numéro un du Gspc. Ce n'est pas la première fois que de pareils fait soient dénichés par les services e sécurité. Rien que sur le plan économique, plusieurs affaires d'arnaques de la part de faux investisseurs libanais, égyptiens et syrien ont été recensée. Il faut s'interroger comment nos consulats délivrent des autorisations d'entrée en tant qu'investisseurs à cette nouvelle race d'escrocs. Il y a plus d'une année, les services de sécurité avaient arrêté deux Syriens à Boumerdès qui étaient sur le point de rejoindre le quartier général du Gspc avant que Droukdel ne soit chassé des maquis de cette wilaya pour aller se réfugier dans les maquis de Sidi Ali Bounab. La mise en échec de ces nouvelles actions dont les tentacules s'étendent jusqu'en Egypte, se passe au moment où les services de sécurité n'écartent pas d'éventuels attentats spectaculaires que le Gspc compte perpétrer avant la fin de l'actuelle campagne électorale. Ces attentats seraient notamment programmés dans la région de Tizi Ouzou et au moment même où cette pseudo-organisation djihadiste tente d'enrôler des enfants pour en faire des bombes humaines. En refusant de citer des détails, des sources concordantes ont confié que les terroristes s'intéressent, pour accomplir des attentats kamikazes, à des enfants de moins de 15 ans, de préférence orphelins. Cette situation a été constatée notamment à l'est du pays, à en croire des sources sécuritaires fiables qui n'ont pas donné plus de précisions. Encore fragiles, ces enfants sont plus faciles à endoctriner, en leur promettant le paradis. Le recrutement des enfants n'est certes pas une nouveauté, mais il démontre en plus la cruauté sans limites de cette organisation criminelle prête à sacrifier des orphelins sans défense et les utiliser comme des bombes humaines pour tuer des Algériens. Le paroxysme de la cruauté, de la barbarie et de la sauvagerie...Ceci traduit par ailleurs, l'incapacité de cette organisation criminelle et ses difficultés face à une lutte mieux structurée, ordonnée et implacable des services de sécurité. C'est l'exploitation du renseignement qui permettra de mettre à nu toutes les visées dévastatrices de la présumée branche d'Al Qaîda au Maghreb. Il y a lieu de dire aussi que l'enrôlement des enfants est une tactique des taliban au Pakistan et en Afghanistan et c'est encore un mode opératoire bien spécifique à l'organisation d'Oussama Ben Laden.