Catégorie «Le trafic de véhicules s?inscrit dans le cadre des infractions financières», a relevé le chef de bureau des infractions en question. «Il s?agit, explique-t-il, de trafic de documents y afférents, de faux et usage de faux, de documents de douanes falsifiés. Les documents du véhicule sont déjà falsifiés à l?étranger. En cas de vol de véhicule, il est recherché par Interpol. Le temps que le véhicule nous soit signalé, il sort du territoire où il a été volé. On lui établit de vrais faux papiers qui lui permettent de sortir du territoire. Parfois, il s?agit de vraies cartes grises volées dans une administration qui sont utilisées à cette fin, à l?insu des autorités de ce pays. Généralement, dans ce cas, on signale les numéros de série de ces cartes grises. L?information est diffusée, donc, dès que nous avons des cartes dont le numéro de série fait l?objet de recherches, nous appréhendons le conducteur. Il faut dire que ce sont des réseaux transnationaux». Le commissaire principal, au niveau de la sous-direction des affaires économiques et financières, relève que «certains véhicules ne possèdent aucun dossier administratif». En outre, note-t-il, «dans certaines affaires, nous avons démantelé des réseaux où des ingénieurs des mines et des fonctionnaires de l?administration étaient impliqués. Mais il faut, également, dire qu?il est quasiment difficile de détecter les anomalies dans certains cas». «La complicité est à tous les niveaux», conclut-il. Par ailleurs, le sous-directeur des affaires criminelles a affirmé que «le vol de véhicules, à l?intérieur du territoire national, alimente le marché de la pièce détachée. Ces véhicules ne font pas l?objet de trafic». «Ce sont, précise-t-il, les véhicules haut de gamme qui font l?objet de trafic.» Grosso modo, ce trafic se présente sous deux formes : il s?agit de véhicules volés et de véhicules non réexportés. Ces derniers sont munis de fausse déclaration d?ATPD. Ils sont importés par des personnes vivant à l?étranger et vendus, ici, à des résidents algériens. Les propriétaires initiaux déclarent, ensuite, le véhicule comme volé. «La tranche d?âge des trafiquants de véhicules se situe entre 30 et 50 ans. Ils constituent plus de 50 % des interpellations», précise le commissaire.