Le candidat du parti AHD 54 à l'élection présidentielle du 9 avril prochain a fait part, hier à Guelma, de son engagement à «élargir les attributions des associations et des organisations des droits de l'homme» en leur garantissant «une autonomie». Lors d'un meeting populaire qu'il a animé au théâtre municipal Mahmoud-Triki de Guelma, dans le cadre de sa campagne électorale, Ali Fawzi Rebaïne a promis qu'en cas d'élection à la magistrature suprême, il «réhabiliterait les droits de l'homme» en les mettant «à l'abri de la surenchère et de la pression politiques». Affirmant que les droits de l'homme «représentent une préoccupation fondamentale dans le pays», il a qualifié leur situation de «dangereuse» du fait, a-t-il soutenu, que ces droits sont «instrumentalisés à des fins politiques». M.Rebaïne a affirmé dans ce contexte qu'on «ne peut en aucun cas défendre les droits de l'homme avec des associations et des ligues qui ne sont pas l'émanation de la société», ajoutant que ces structures sont «composées de fonctionnaires qui ne sont pas libres et indépendants par rapport au pouvoir». Evoquant les droits de la femme et de l'enfant, pour lesquels le parti AHD 54 prévoit une «reconsidération» et leur «promotion», il s'est interrogé sur «l'absence d'application des textes et lois existants» ce qui fait, selon lui, que la société «n'est pas protégée». Le candidat de AHD 54 a également plaidé dans son discours pour «l'alternance au pouvoir dans la transparence et de manière pacifique», qualifiant dans ce cadre la révision de la Constitution de «décision unilatérale prise sans la consultation du peuple». Il a enfin estimé que la campagne électorale pour la présidentielle n'est «pas facile» pour certains candidats du point de vue notamment des «moyens».