Toute industrie ne peut se développer sans le concours de la recherche scientifique. L'expérience dans le domaine des relations entre l'université et les entreprises dans les pays du Moyen-Orient peut être enrichissante pour les PME algériennes, a estimé un intervenant, lors des travaux de l'assemblée générale de l'Upiam (Union professionnelle de l'industrie automobile et mécanique). Selon Mokhtar Chahboub président-directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), et membre de l'Upiam, «les entreprises du secteur doivent être ouvertes sur le monde universitaire, et de la recherche et le développement appliqué dans toutes les activités. Les opportunités de partenariat sont nombreuses notamment à travers des associations professionnelles à l'image de l'Upiam». Concernant les relations université-industrie et les expériences des pays du Moyen-Orient, Chahboub a cité la Turquie et l'Iran où nombre de «grands responsables de la construction automobile enseignent également à l'université». «Ces deux pays qui n'avaient pas, il y a une trentaine d'années, le même tissu industriel dont disposait alors l'Algérie, ont su tisser une relation permanente entre le savoir et la recherche, et celle de l'industrie, qui s'est développée en Iran de manière phénoménale», a relevé M.Chahboub. Il a ajouté que «l'Iran est passé d'une étape d'inexistence de l'industrie automobile à une production annuelle de 2 millions de véhicules/an aux normes mondiales». L'instauration d'une relation permanente entre l'entreprise et l'université dans le cadre d'une stratégie de sous-traitance industrielle a été le point nodal des intervenants. Divers plaidoyers favorables à cette option ont été soutenus par des industriels participants. Selon eux, cette démarche est impérative pour la promotion de l'industrie mécanique et automobile. Lors de cette assemblée, consacrée également à la création de commissions techniques spécialisées (finances, investissements, foncier et formation), une charte-programme, visant à promouvoir l'industrie automobile et mécanique en Algérie, a été présentée. Cette charte constituera la base d'un partenariat industriel entre les grandes entreprises et les PME du secteur. L'Upiam souligne que la construction d'une industrie de l'automobile et de la mécanique peut se faire à travers «la mobilisation des forces et la volonté conjuguée des industriels et des associations professionnelles». L'assemblée générale de l'Union a été l'occasion de présenter des communications de responsables d'offices nationaux en relation directe avec ce secteur comme l'Institut national de normalisation (Ianor) et celui de la propriété intellectuelle (Inapi), en présence de représentants des ministères de l'Industrie et des PME et ceux d'institutions nationales et internationales. Intervenant lors des débats ayant suivi l'adoption du bilan moral et financier de l'Upiam, son président Brahim Bendriss a estimé qu'il faut penser à «mettre en place une stratégie nationale de sous-traitance nationale dans la mécanique à même de faire participer le maximum de PME en Algérie».