Le pugiliste tiziouzéen, qui a marqué la boxe algérienne dans sa catégorie des 72 kg, vient de franchir une nouvelle étape en devenant champion d'Afrique de boxe professionnelle. Nous l'avons rencontré. Issu d'un club amateur dans les fins fonds de la Kabylie, Sofiane est aujourd'hui un boxeur professionnel redoutable sur la scène internationale. Champion d'Algérie dans sa catégorie des 72 kg, il est champion maghrébin depuis le mois de novembre dernier. Ce jeudi à la salle omnisports Saïd-Tazrout de Tizi Ouzou, il a été consacré champion d'Afrique dans la catégorie moyenne. Evoluant dans un combat professionnel face au Roumain Distephano Jean-Pierre, Sofiane a sorti son adversaire aux points. D'ailleurs, il rappelle l'ex-champion d'Afrique, tout aussi algérien, Loucif Hammani qu'il admire beaucoup. Sofiane Cherfaoui a débuté sa carrière de boxeur à l'ASC Ouaguenoun. Un club amateur qui est aujourd'hui une véritable école non seulement de boxe mais dans diverses disciplines. Aux côtés de ce double champion, d'autres boxeurs professionnels y évoluent, comme le vice-champion du monde Ramdane Sardjane qui prépare un combat face au champion en titre, l'Italien Branco. Amari aussi est champion maghrébin et fait le bonheur des amoureux du noble art à Tizi Ouzou. Et toute cette grappe de champions ont le mérite de remettre au goût du jour la boxe après des décennies d'absence. Aujourd'hui, Sofiane Cherfaoui évolue au sein d'un autre club: le Boxe Club de Tizi Ouzou (BCTO). Il compte combattre prochainement pour un titre intercontinental avant d'aller chercher le fameux titre de champion du monde. C'est un objectif qu'il s'est fixé et rien ne semble l'arrêter. L'Expression: Comment as-tu débuté ta carrière? Sofiane Cherfaoui: J'ai commencé dans mon village à Ouaguenoun dans l'ASCO en 1992 comme amateur avant d'opter pour une carrière professionnelle. Aujourd'hui, je suis au Boxe Club de Tizi Ouzou avec un encadrement plus en rapport avec mes objectifs. Mais, comment t'es-tu retrouvé là justement? Avant d'aller vers le BCTO, j'ai d'abord fait partie de l'équipe d'Issiakhen Oumedour avant d'atterrir à la JSK en 1999. J'y suis resté jusqu'à 2004. Pendant cette période, j'ai également fait partie de l'équipe nationale et j'ai remporté des titres. Je me sens bien à présent en boxe professionnelle. Je peux prétendre à tous les titres mondiaux et continentaux. Si je suis deux fois champion d'Afrique, c'est grâce au travail de mon manager et des gens qui m'ont aidé. Le BCTO, et on doit le rappeler, est classé septième équipe au niveau des ligues nationales. Justement, tu viens de remporter un combat face au Roumain et tu es sacré champion d'Afrique. Quel est ton sentiment là-dessus? Je suis très content mais je suis plus motivé à continuer mon bonhomme de chemin vers le titre intercontinental. Tous mes efforts et mes entraînements vont vers un seul objectif: être champion du monde. C'est vrai que je ne dispose pas assez de moyens mais cela est vite compensé par ma volonté. Nous n'avons qu'à méditer le cas de Loucif Hammani que je tiens à saluer au passage. C'est un exemple pour toute notre génération car lui, à un moment où les conditions étaient plutôt dures, il a su faire honneur à notre pays. Il semble que le Roumain vous ait sollicité pour un combat de revanche... En effet, c'est de son plein droit et c'est avec un grand honneur et une grande sportivité que j'irai l'affronter là où il faudra. C'est un grand boxeur. La date du combat n'est pas encore arrêtée mais je suis prêt. Un dernier mot? Je tiens à saluer tous ceux qui sont à mes cotés en toutes circonstances. Le président du BCTO Brahim Hamadouche et mon manager Aziz Chernaï ainsi que mes amis et supporters.