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«2000 laboratoires ne sont pas accrédités»
NOUREDDINE BOUDISSA, DIRECTEUR GENERAL DE L'ORGANISME ALGERIEN D'ACCREDITATION
Publié dans L'Expression le 05 - 04 - 2009

Noureddine Boudissa est le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation depuis 2006. Auparavant, il a occupé successivement les fonctions de directeur général de l'Institut national des industries agroalimentaires et de l'Office national de métrologie légale même s'il a commencé sa carrière dans le secteur du textile. Disposant d'un DEA en sociologie, il a aussi enseigné dans divers instituts et écoles (sociologie, sciences politiques, commerce et santé).
L'Expression: Pouvez-vous nous faire le point sur l'activité de votre organisme auprès de vos clients?
Boudissa: Algerac poursuit une campagne d'information avec les ministères en charge des secteurs techniques. Nous sommes actuellement en relation avec les ministères des Travaux publics, de l'Energie, de l'Industrie, de l'Enseigne-ment supérieur, de l'Agriculture et des Ressources en eau ainsi que de l'Agriculture. Même les entreprises sous tutelle de ces ministères sont touchées par cette campagne d'information. Le but étant celui d'expliquer les vertus de l'accréditation pour leurs laboratoires. C'est le système qualité qui est le coeur de notre préoccupation. Et aucun domaine d'activité n'est épargné. A titre d'exemple, Sonatrach et ses filiales sont concernées par l'accréditation.
Hormis les entreprises, est-ce que vous avez tenté de sensibiliser d'autres acteurs économiques?
Nous avons effectivement un programme destiné aux unions professionnelles car leurs adhérents sont nos clients auxquels nous expliquons les fondements de notre mission. Il y a des préévaluations et des formations des cadres chargés du système de qualité qui sont effectuées en attendant de réaliser les accréditations.
Quel est le nombre d'entreprises avec lesquelles vous avez traité jusqu'à présent?
Nos équipes ont procédé à 60 pré-évaluations et 30 autres sont en chantier. Nous avons aussi 3 actions de formation engagées et 10 autres qui sont programmées.
Quand allez-vous délivrer les premières accréditations?
Les trois premières accréditations seront délivrées à la fin de mois de juin prochain.
Quels sont les laboratoires concernés?
Il y a un laboratoire d'essai et d'étalonnage des instruments de mesure, un organisme d'inspection de soudure et un organisme de certification. Il y aura d'autres laboratoires qui disposeront de l'accréditation dès que le processus d'évaluation sera achevé pour les 90 organismes avec lesquels nous travaillons déjà.
Vous ne travaillez pas seuls car vous bénéficiez de la coopération internationale...
Nous entretenons une coopération internationale avec des experts de l'Union européenne dans le cadre du programme Meda II qui va démarrer cette année et qui est concentré sur l'infrastructure qualité afin d'accompagner Algerac.
Il y a même une collaboration bilatérale avec des pays européens...
C'est un programme bilatéral algéro-français qui démarre en avril pour former les experts qualiticiens des laboratoires en biomédical. Des pharmaciens et des médecins seront ainsi formés afin d'évaluer l'activité des laboratoires.
La reconnaissance internationale d'Algerac est un dossier qui a son importance...
Nous avons une coopération dans le cadre d'un jumelage avec le programme Taiex (Technical assitance information exchange) qui est un instrument financé par la Commission européenne pour aider Algerac à obtenir une reconnaissance internationale et participer à des organismes internationaux d'accréditation comme l'Ilac (International Laboratory Accreditation Cooperation). Au sein de l'Organisme arabe de développement de l'industrie métallurgique, l'Algérie préside déjà la commission de coordination de l'accréditation. En tout cas, nous comptons obtenir une reconnaissance internationale en 2010.
Qu'en est-il du projet de création de l'organisation maghrébine d'accréditation?
C'est une initiative de l'Algérie et de la Tunisie, appuyée et soutenue par la coopération allemande. Il y a peu de pays arabes qui disposent d'organismes comme le nôtre et on peut citer à cet égard l'Egypte et la Jordanie.
Vous avez inscrit la santé au rang de priorité pour accréditer les laboratoires, qu'est-ce qui justifie cet intérêt?
Le programme concernant la santé est en effet très important car il s'agit de former des évaluateurs qualiticiens pour se pencher sur la situation des laboratoires aussi bien publics que privés. Il n'est un secret pour personne que les résultats des analyses effectuées par ces laboratoires ne sont pas fiables et ne pourraient l'être à moins d'obtenir une accréditation.
L'agroalimentaire et le commerce n'échappent pas à cette règle...
Les ministères en charge de ces secteurs nous ont déjà sollicités pour entamer des diagnostics de leurs laboratoires. C'est le cas, par exemple, pour le Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage.
Même l'ANP est concernée par l'accréditation de ses laboratoires...
Dans la mesure où des laboratoires contrôlent ses ouvrages, il n'y aucun secteur qui n'entre pas dans notre action de travail.
Hormis les actions vis-à-vis des tiers, il y aura aussi des changements au sein d'Algerac...
A ce propos, nous allons revoir l'organisation de l'organisme. Le nombre des membres du conseil d'administration sera divisé par deux et passera de 36 à 18. A côté de cela, nous sommes à la recherche de nouveaux locaux pour abriter le siège car nous avons une politique de recrutement et une volonté d'améliorer les conditions de travail.
Pour cela, ne faudrait-il pas d'abord sécuriser les ressources financières?
Algerac a élaboré cette année un cahier des charges pour prétendre aux avantages liés à la sujétion de service public. Les ministères de l'Industrie et des Finances ont accepté cette démarche afin que nous puissions disposer de financement.
Quelles sont les étapes à franchir pour parvenir à l'accréditation?
Nous avons entamé la préévaluation depuis novembre 2008 et nous avons franchi des pas importants depuis cette date. Après cette étape, nous aidons les entreprises à trouver un bureau d'études pour son accompagnement afin de mettre en place un système référentiel de qualité avant d'aboutir à une accréditation. Le degré de préparation des entreprises est variable. Certaines disposent des équipements mais manquent de personnel alors que d'autres n'ont pas encore élaboré les protocoles de système de qualité. Dans tous les cas, il y a un besoin de formation des ressources humaines.
Disposez-vous dans votre programme d'un volet lié à la formation?
Nous disposons actuellement de 86 évaluateurs et experts. 80 autres seront formés grâce au programme bilatéral. L'objectif est de former 250 évaluateurs qualiticiens et 500 experts pour répondre aux besoins des laboratoires et organismes d'inspection et de certification nationaux et étrangers.
Quel est le nombre de laboratoires qui ne disposent pas encore d'accréditation?
Il y a 2000 laboratoires d'essai et d'étalonnage qui ne sont pas accrédités qui effectuent des analyses pour les entreprises dans divers secteurs comme le textile, le cuir, l'agroalimentaire, l'eau, le plastique, le papier et d'autres encore. Dans le secteur du commerce, il y a 600 laboratoires de contrôle de qualité.
Revenons à la reconnaissance internationale, pourquoi est-elle si importante?
La protection de la santé et de la sécurité du citoyen ainsi que celle de l'environnement sont les finalités de notre action sur le plan interne. Or, nous sommes aussi un moyen de protéger l'économie nationale dans un contexte de mondialisation dans lequel toutes les barrières doivent disparaître. Il ne restera alors que le contrôle de la qualité pour pouvoir s'assurer de livrer au citoyen des produits importés conformes aux normes de sécurité. C'est donc un outil qui permet de réguler les marchandises en l'absence d'autres obstacles à leur admission sur le territoire national. Les pouvoirs publics doivent interdire la vente des produits qui ne sont pas accrédités pour éviter que ceux qui sont nocifs à la santé du citoyen ne lui soient destinés que ce soient des cosmétiques, des médicaments, etc. Les importations frauduleuses sont légion et un réseau de laboratoires accrédités est une nécessité absolue. Dans les domaines de la santé et de l'environnement, ces contrôles devraient d'ailleurs être obligatoires et l'Etat doit légiférer dans ce sens.
D'un autre côté, les exportateurs algériens auront tout le loisir de soumet-tre leurs produits à un contrôle en Algérie au lieu d'être astreints à des dépenses dans les pays destinataires. Certains n'admettent des marchandises et des services étrangers qu'après un contrôle rigoureux que les laboratoires locaux peuvent effectuer à condition de disposer d'accréditation.
Quels sont les secteurs vis-à-vis desquels vous avez décidé de poursuivre votre campagne de sensibilisation?
On peut déjà citer Sonelgaz et Sonatrach ainsi que le ministère de l'Enseignement supérieur avec lesquels nous avons envisagé des rencontres.


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