Les produits algériens ne comportant pas de certification n'ont pas accès aux marchés extérieurs. Les produits algériens sont interdits d'entrée dans certains pays, européens notamment, à cause de la non-présentation de documents de certification. Cette déclaration a été faite hier par Noureddine Boudissa, directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation. L'occasion lui était fournie par la cérémonie de remise du premier certificat d'accréditation au laboratoire algérien d'étalonnage Metrocal. Le comité spécialisé vient en effet de donner son accord pour la remise de ce certificat à l'issue de l'examen du rapport d'évaluation établi par les évaluateurs d'Algerac. Cette cérémonie s'est déroulée à Alger à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'accréditation, fêtée pour la troisième fois consécutive par Algerac. Présidaient cette cérémonie, au nom du ministre de l'Industrie et de la Promotion des Investissements, Mohamed Benmeradi, le chef de division «Qualité et sécurité industrielle» au niveau de ce département, Bendjaballah Belkacemi, aux côtés duquel se trouvait notamment Noureddine Boudissa, directeur d'Algerac (Organisme algérien d'accréditation). «C'est une étape décisive que traverse aujourd'hui Algerac», a déclaré Boudissa à l'occasion de cette rencontre qui a réuni nombre de capitaines d'industrie et cadres de différents ministères concernés. Dans son intervention, le patron d'Algerac a rappelé les premiers certificats d'accréditation qui ont été délivrés, les actions de pré-évaluation réalisées, de par les journées de sensibilisation organisées et enfin à travers les multiples formations engagées tant au profit de ses évaluateurs que de ses experts. Donnant un bref aperçu de l'organisme qu'il dirige, Boudissa a indiqué que depuis sa création en décembre 2005, Algerac «a axé tous ses efforts sur la mise en place de ses structures». L'organisme s'est trouvé conforté par le soutien consenti par l'Etat quant à sa situation financière qui enregistre une «amélioration certaine». Cette embellie lui a permis, a précisé Boudissa, d'engager nombre d'actions et d'élaborer des programmes de coopération en vue de «renforcer ses structures en ressources humaines compte tenu du volume des évaluations futures à réaliser». Il a en outre rappelé que Algerac a déjà remis deux certificats à un organisme d'évaluation de la conformité pour la partie certification et à un organisme d'inspection pour la partie contrôle non destructif. Six demandes d'accréditation sont en cours d'instruction, alors que plus de 30 demandes d'évaluation (diagnostic) sont en cours d'étude, a-t-il précisé. Il y a lieu de souligner que la conformité aux normes internationales est parmi les préoccupations majeures d'Algerac qui compte obtenir une reconnaissance internationale en 2010. Il a indiqué que «sur plus de 200 laboratoires opérant en Algérie, 4 seulement sont accrédités aux normes 17.025». L'accréditation, a encore souligné Boudissa, équivaut à une «reconnaissance de compétence» qui favorise les échanges internationaux sans entrave technique aucune. Ce document établit la «confiance» et donne une assurance écrite conforme aux exigences des normes. Ces travaux se sont tenus en présence des représentants maghrébins d'organismes similaires d'accréditation. Le «Tunac» pour la Tunisie, et de représentants du ministère de l'Industrie de Mauritanie, et du Centre national de normalisation et de métrologie de Libye. La célébration de la journée mondiale s'est tenue sous le thème «L'acceptation globale» choisi par l'«International Accreditation Cooperation - Ilac» ceci, conjointement avec l'organisme allemand de métrologie PTB, qui pilote un projet de coopération maghrébine dans le domaine de la «Qualité». Ilac est, au niveau mondial, l'instance suprême en matière d'accréditation des laboratoires et des organismes d'inspection.