Officiellement, la campagne électorale a pris fin lundi à minuit. Mais la candidate du Parti des travailleurs fait fi de la réglementation. Elle continue d'abattre ses cartes électorales. En effet, Louisa Hanoune a mis à profit son point de presse pour revenir à la charge et demander la dissolution du Parlement, son cheval de bataille durant la campagne électorale. «Le disfonctionnement de l'Assemblée populaire nationale se confirme de plus en plus. De ce fait, sa dissolution est devenue impérative», a soutenu Louisa Hanoune. Pour étayer ses propos, la candidate du PT rappellera le refus de l'APN «de revoir à la hausse le Snmg des travailleurs et l'importation de médicaments fabriqués localement». Pour Louisa Hanoune, le Parlement ne représente plus le peuple auprès des instances officielles du pays. Sur sa lancée, la porte-parole du Parti des travailleurs a pointé un doigt accusateur sur les différents gouvernements. «Les pratiques du parti unique ont conduit le pays à la dérive, et cela à travers le clientélisme, le favoritisme,...», souligne-t-elle. Et d'appeler l'ensemble des citoyens à rompre avec le système du parti unique, tout en expliquant que c'est «la volonté populaire qui renouvelle l'espoir». Car, soutient Louisa Hanoune, «ce système n'est pas en mesure d'extirper notre pays de la crise qu'il endure depuis l'indépendance». Fidèle à son discours, Louisa Hanoune met tout le monde dans le même panier. Après avoir fustigé le système en place, elle s'en est pris au système capitaliste et les institutions financières mondiales qui seraient, selon son analyse, la cause principale de la crise économique mondiale, en général, et de la précarité en Algérie, en particulier. «Les répercussions de la crise économique ne cesse de nuire aux différentes économies, notamment des pays émergents», indique Louisa Hanoune déterminée à rompre tous les accords signés par l'Algérie, notamment l'accord d'association avec l'Union européenne, et surtout le rapatriement des milliards de dollars placés aux USA. Sur un autre registre, l'oratrice s'est montré, satisfaite quant à son projet de société. Dans ce sens, elle a déclaré: «Personne ne peut contester mon programme politique.» Par ailleurs, la porte-parole du Parti des travailleurs a salué la Radio et la Télévision nationales quant à la couverture médiatique de ses activités durant la campagne électorale. Tout comme elle a rendu hommage au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, avant de critiquer le premier secrétaire national du FFS qui aurait porté à son encontre des accusations jugées attentatoires.