Le stade Hamlaoui va certainement vibrer à l'occasion de ces retrouvailles. Les amateurs de football constantinois vibrent depuis plusieurs jours au rythme des préparatifs pour le match des «frères ennemis», un des événements sportifs majeurs dans la cité du Vieux Rocher, en l'occurrence le derby entre le MOC et le CSC. Prévue cet après-midi au stade Chahid Hamlaoui pour le compte de la mise à jour du championnat national de D2, cette confrontation entre deux clubs aux ambitions opposées concentre toujours la passion des supporters des deux clubs mythiques de la ville de Constantine. En effet, les supporters des deux formations constantinoises rivalisent depuis une semaine d'ingéniosité pour marquer leur territoire, déployant notamment d'immenses banderoles aux couleurs de leur club favori à travers les artères de la ville ou le long des murs d'immeubles qui verdissent (à la gloire du CSC) ou blanchissent pour le MOC, selon le cas. Au plan sportif, la pression sera sans doute sur les épaules du doyen des clubs de la ville des Ponts qui jouera gros au regard de sa position au classement général, à seulement 3 points du Paradou AC, 1er avec 45 points. Une position qui pourrait permettre au CSC d'occuper (même provisoirement), en cas de succès, le poste de leader en compagnie du PAC et du WAT si ce dernier venait à bout de l'OM Arzew, dans l'autre match en retard de la D2. Cette pression, Jean Castaneda, le coach du CSC, semble bien la gérer puisque, selon lui, les «joueurs ont le moral au beau fixe, se préparent dans une bonne ambiance et en toute sérénité, et sont décidés à l'emporter». «Notre objectif n'a pas changé d'un iota: nous jouons pour l'accession et rien que pour l'accession», affirme-t-il. Leurs adversaires du MOC, qui seront pourtant privés de Mani (suspendu) et de Nahnah (blessé), ne l'entendent pas de cette oreille. Ils se sont mis au vert pour préparer ce match sous la houlette de leur entraîneur Daniel Jankovic, qui aimerait bien accrocher son ancien club (il avait coaché le CSC lors du match aller remporté 3-1 par les Sanafirs) à son tableau de chasse. «Nous sommes certes relativement loin du peloton de tête, mais avec deux rencontres en retard nous sommes en mesure de remporter le derby et de nous repositionner pour la course vers une place sur le podium», avance le technicien franco-serbe qui entend bien jouer un mauvais tour à ses anciens protégés. Une rencontre, en somme, qui s'annonce passionnante et qui devrait se dérouler, comme d'habitude, à guichets fermés, avec une ambiance des grands jours dans la capitale de l'Est. Il reste à espérer, comme l'ont souligné les deux entraîneurs, que le match se déroule, comme à l'aller, dans un total fair-play.