Les superficies d'ensemencement seront augmentées. Le prix de la pomme de terre connaît une baisse ces jours-ci. Cet aliment est actuellement cédé entre 50 et 55 DA le kg alors qu'il avait atteint les 100 DA dans certaines régions du pays. Les responsables du ministère de l'Agriculture et du Développement rural promettent une baisse encore plus sensible dans les jours à venir à mesure que l'opération de récolte avance. «Cette situation est due à l'entrée sur le marché de ce tubercule», a déclaré, hier à L'Expression, le chargé de la communication au ministère de l'Agriculture, Djamel Barchiche. Le principal argument avancé c'est les quantités de récoltes enregistrées dans les grandes régions productrices de cet aliment de base. En ce moment, ajoute-t-il, l'opération se poursuit à travers toutes les wilayas productrices de ce tubercule. A El Oued, les quantités récoltées à ce jour s'élèvent à 100.000 quintaux. Selon M. Barchiche «dans cette wilaya, il est attendu une récole de plus de 1,8 million de quintaux sur une superficie de 6600 hectares. Il faut rappeler que la wilaya d'El Oued contribue à hauteur de 50% de la production nationale». A Mostaganem, la récole a atteint 40% des quantités ensemencées. A ce niveau, il est attendu, selon notre interlocuteur, une récolte de 1,17 million de quintaux de pommes de terre. A Aïn Defla, où l'opération de récolte de pommes de terre de primeur s'est achevée il y a quelques jours, elle est évaluée à 1,4 million de quintaux sur une superficie de 7300 hectares. S'agissant de la récolte de saison, dont l'opération commencera au mois de mai prochain, il est attendu une récolte de plus de 2 millions de quintaux sur une superficie de 8300 hectares. A Bouira, la récolte a atteint 600.000 quintaux sur une superficie de 2300 hectares. La récolte de saison attendue, et qui commencera dans cette wilaya au mois de juin prochain, est de 800.000 quintaux sur une superficie de 2350 hectares, informe encore M.Barchiche. Il faut rappeler que le consommateur a été confronté à l'envolée des prix de cet aliment de base plus particulièrement durant la campagne électorale pour l'élection présidentielle. Cette hausse vertigineuse du prix de ce tubercule était expliquée par le retard enregistré dans la récolte au niveau des grandes wilayas productrices à cause des aléas climatiques défavorables à cette opération. L'autre raison invoquée par les responsables du ministère de l'Agriculture est les spéculations des intervenants et les marges excessives pratiquées par ces derniers. Aussi, et afin de mieux gérer ces fluctuations des prix de la pomme de terre, le ministère de l'Agriculture passe à la phase de consolidation du Système de régulation des produits de large consommation (Syrpalac). «La durée de stockage des produits végétaux qui était de 3 mois, sera étendue à six mois à la faveur de l'amélioration des conditions de conservation». Le même responsable fait savoir que les services du ministère de l'Agriculture cherchent actuellement de nouvelles zones propices à la plantation de la pomme de terre d'arrière-saison. «L'opération de prospection, qui concerne 13 wilayas du sud du pays, vise à augmenter les superficies de plantation de pommes de terre d'arrière-saison de 35.000 à 45.000 hectares», ajoute-t-il, citant entre autres Ouargla, Laghouat, Guelma, Naâma, M'Sila et Djelfa. «L'augmentation de ces superficies est susceptible de nous éviter de revivre la période de soudure connue au mois de mars dernier et d'échapper aux accidents climatiques», explique-t-il encore. Selon notre interlocuteur, le système de régulation des produits alimentaires de large consommation (Syrpalac), mis en place en juillet 2008, sera amélioré davantage cette année à travers, notamment la récupération de plus de 300.000 m3 de chambres froides. Se voulant plus rassurant, M.Barchiche estime que la production annuelle de pomme de terre, qui est en moyenne de 20 millions de quintaux, dépassera la barre des 33 millions de quintaux en 2014 grâce à la politique actuelle du ministère concernant le renouveau rural. Le Syrpalac, rappelons-le, est un système qui consiste à stocker le surplus de production nationale en vue de l'éponger et protéger les agriculteurs. Il permet également de mettre des quantités stockées sur le marché à des moments étudiés afin de préserver le pouvoir d'achat. Dès la mise en oeuvre de ce dispositif, plus de 120.000 tonnes de pomme de terre stockées, ont été déstockées d'octobre 2008 jusqu'au 31 décembre dernier pour répondre aux besoins du marché. Cette politique sera élargie à d'autres produits de large consommation comme l'oignon et l'ail.