La mercuriale a baissé ces derniers jours au bonheur des ménagères. En effet, les prix des fruits et légumes ont connu une baisse sensible à la grande satisfaction des ménages longtemps éprouvés par des tarifs exorbitants pratiqués sur des produits pourtant de première nécessité. Dans les marchés de la capitale, la tomate est cédée à 30 DA le kilo, la pomme de terre est à 15 DA le kilo. Idem pour l'oignon .Le poivron se vend, quant à lui, 35 à 40 DA le kilo.Par ailleurs, les raisons de cette baisse sont multiples. En premier lieu, une bonne partie des fruits et légumes qui sont actuellement sur les étals sont des produits de saison, tomates, oignons, poivrons, pomme de terre… leurs prix ne peuvent donc qu'être abordables. Pour les responsables du ministère de l'Agriculture, il s'agit d'une amélioration de la production. Ce sont les résultats de la politique de soutien et d'aide mise en application depuis le début de l'année au bénéfice des agriculteurs ainsi que l'amorce d'une organisation de cette filière même si l'Office de régulation des fruits et légumes n'a pas encore vu le jour. En effet, rien que pour la pomme de terre, on a annoncé des récoltes abondantes dans plusieurs régions du pays. Rappelons, à ce propos, la tension qui a touché certains produits maraîchers, dont justement la pomme de terre qui a défrayé la chronique en atteignant le prix de 70 DA le kg. C'est ainsi que le ministère de l'Agriculture avait pris une série de mesures visant à atténuer l'inflation des fruits et légumes. La première décision était d'accorder des soutiens financiers en aval aux agriculteurs qui enregistrent de très bonnes productions. Il a été également décidé de revenir au système des filières et mettre en place la filière des fruits et légumes et celle de la pomme de terre ainsi que des Offices de régulation. Ces dernières structures n'ont pas encore été mises en place, alors que la situation est urgente, particulièrement concernant la pomme de terre. Le prix du tubercule connaît actuellement une baisse vertigineuse du prix de vente. De 40 DA le kg, ce produit est cédé à 16 DA le kg au niveau des marchés de détail. Les agriculteurs se disent très inquiets quant aux éventuelles pertes que la surproduction de cette saison peut leur causer. Rappelons que l'origine principale de la crise, qui a touché la pomme de terre en 2006, est la réduction des surfaces cultivables réservées à ce produit suite au surplus enregistré en 2005 et au dommage causé par cet excédent aux agriculteurs. Ils avaient ainsi décidé de réduire la surface destinée à la culture du tubercule.Les agriculteurs craignent que le scénario de 2006 se répète encore une fois. C'est pourquoi ils lancent un appel aux pouvoirs publics pour assurer leur mission de régulation et installer au plus vite l'Office de la pomme de terre annoncé en grande pompe en 2007. Ce dernier devrait normalement absorber et racheter aux agriculteurs l'excédent qui pourrait être enregistré.