Le NEPAD repose aussi sur l'union maghrébine. L'Afrique ne demande pas de plan Marshal ou de financement, mais demande à être accompagnée dans son action de développement, de stabilisation et de sécurisation. C'est ce qu'a déclaré hier, Abdelkader Messahel au Forum d'El Moudjahid. Pour le ministre, l'initiative africaine a trouvé un écho favorable auprès des pays riches, dans la mesure où, pour la première fois, le NEPAD a été inscrit sur l'agenda du G8. «Le dialogue a été permanent lors de l'élaboration d'un plan d'action pour l'Afrique», a-t-il affirmé. Aussi selon M.Messahel, les partenaires traditionnels de l'Afrique sont-ils appelés, à travers le NEPAD, à imaginer des relations nouvelles avec le continent. Elles constituent notamment à réorienter les investissements, car, selon le conférencier, les 1000 milliards de dollars fournis à l'Afrique depuis le début des indépendances n'ont pas permis à ce continent de se dégager de ses tares. Mais pour que les «riches» réajustent leurs aides suivant la stratégie proposée par le NEPAD, il revient d'abord aux Africains de rationaliser leurs ressources par une meilleure gestion de leur potentiel et surtout de s'inscrire dans une logique de bonne gouvernance et de démocratisation. C'est l'un des fondements mêmes du NEPAD, a expliqué l'orateur indiquant que la dernière décision de l'UA de geler le siège de Madagascar constitue une preuve de l'application de la résolution 142 adoptée au sommet de l'OUA d'Alger. S'agissant de l'UMA, le ministre a indiqué que ce groupe sous-régional se construira sans chantage, car, dit-il, le NEPAD repose aussi sur l'union maghrébine. Il a rappelé à ce propos que la question du Sahara occidental est une affaire qui est entre les mains du Conseil de sécurité de l'ONU. Pour les éventuelles «concessions» que doit faire l'Algérie afin de faire aboutir le projet de l'UMA, M.Messahel a simplement relevé que l'Algérie est le seul pays à avoir accompagné la volonté politique par des actes économiques. Il revient donc, selon lui, aux autres d'en faire autant.