Le projet de film algéro-français Ce que le jour doit à la nuit a été lancé samedi à El Malah (8 km au nord de Aïn Témouchent). Les responsables de ce projet, accompagnés des représentants de la presse nationale et française, ont effectué un repérage des sites de tournage de ce film tiré de l'oeuvre éponyme de l'écrivain Yasmina Khadra, notamment à Oran et El Malah sur les lieux mêmes qui ont inspiré l'auteur. Selon le producteur Bachir Derraïs, la plus grande partie du film sera tournée dans ces deux villes. Le film, dont le budget est estimé à 17 millions d'euros sera également tourné à Mostaganem, Sidi Bel Abbès et une autre ville côtière. A cette occasion, plusieurs sites ont été visités, notamment le Centre-ville d'El Malah, le jardin public, l'ancienne maison du maire français de la cité et le cimetière chrétien. Le début du tournage dont l'actrice Isabelle Adjani tiendra, selon le producteur, le rôle de la mère du héros du film, Younès, est fixé au printemps 2010. Auparavant, l'équipe de restauration des sites de tournage s'installera dès septembre prochain pour «compléter les manques», indique-t-on. L'oeuvre d'où est tiré ce film, et dont les droits ont été rachetés par le réalisateur, traite à travers la vie d'un Algérien né vers 1930, de l'époque coloniale. Fils d'un paysan ruiné, Younès grandit dans un bidonville d'Oran, avant d'être adopté par un oncle pharmacien qui a épousé une Française. «Younès s'intègre parfaitement dans la société européenne, mais à partir de 1954, il sera écartelé entre deux cultures, deux appartenances, deux fidélités». De là, son amour impossible pour Emilie. Ce que le jour doit à la nuit paru en août 2008 aux éditions Julliard, fera également l'objet, selon le réalisateur Alexandre Arcady, d'une minisérie de trois épisodes pour la Télévision. Ont assisté au lancement du projet, l'écrivain Yasmina Khadra, Mme Fadéla Amara, secrétaire d'Etat française à la Politique de la ville, le réalisateur Alexandre Arcady, le producteur Bachir Derraïs et le scénariste Daniel Saint Hamont.