L'information ne peut avoir d'effet qu'avec l'instauration d'une industrie reposant sur des organes médiatiques et publicitaires forts et appuyés par des moyens de communication modernes. La réactivation du rôle de la presse en tant qu'instrument d'information de premier plan, contribuant à l'optimisation de la politique publique a été longuement mise en exergue, lundi à Saïda. En effet, intervenant au cours de la deuxième journée du colloque national organisé à l'université de Saïda sur «les politiques publiques», le professeur Aouadj Benamer a indiqué que l'amélioration des prestations des médias en faveur d'une meilleure prise en charge des préoccupations locales est susceptible d'optimiser la politique publique. Cette réactivation a-t-il expliqué, ne peut avoir d'effet qu'avec l'instauration d'une industrie informationnelle reposant sur des organes médiatiques et publicitaires forts et appuyée par des moyens de communications modernes. L'orateur a également insisté sur l'importance de la couverture et de la disponibilité de l'information pour permettre aux décideurs de constituer une banque de données dans divers domaines favorisant ainsi la mise en place de la politique publique et de sa mise en application. De son côté, le professeur Zayed Mohammed de la même université a indiqué dans sa communication, «la fabrication des politiques publiques en Algérie: entre exigences nationales et pressions de la mondialisation» que l'impact de la mondialisation sur le plan social, notamment a eu un grand effet sur les pays en voie de développement dans le cadre de leur politique sociale. Il indiqua ainsi que l'Etat algérien a réussi dans ce domaine grâce à «la disponibilité de moyens soutenus par une bonne gouvernance». Cette dernière est appliquée depuis près d'une décennie pour favoriser la mise en place d'une politique sociale prenant en compte les conditions des différentes catégories sociales. Le professeur Ibtissem Badri de l'université de Biskra a développé, pour sa part, le cas de l'influence des variantes internes et externes sur la politique publique. Elle a abordé dans ce sens les changements internes opérés dans les systèmes politiques et les événements qui se produisent à travers le monde. «Initier une politique publique à l'ère des mutations qui s'opèrent de par le monde s'avère une entreprise difficile pour parvenir à instaurer la stabilité et le dynamisme au sein du système politique à même d'asseoir un développement global et durable», a-t-elle ainsi affirmé. Cela pour dire que le rôle de la presse demeure prépondérant pour l'information du public, d'une part, et les autorités publiques, d'autre part, plus particulièrement dans la perspective d'une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens.