Elle porte, entre autres, sur le délai de paiement des factures aux pharmaciens et le système des rémunérations. Une nouvelle convention est en voie de finalisation entre le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et le syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo). L'annonce a été faite, hier, par le directeur général de la sécurité sociale au ministère, Djawad Bourkaïb. «De nouvelles dispositions ont été introduites pour répondre aux différentes revendications des pharmaciens. Leur mise en application interviendra avant la fin du premier semestre de cette année», a-t-il déclaré lors de la tenue de la journée scientifique organisée par le bureau du Snapo d'Alger. M.Bourkaïb explique que cette convention porte sur différents volets, notamment le délai de paiement des factures aux pharmaciens d'officine, qui a été réduit de 30 jours à 15 jours, la révision des procédures de résiliation de la convention du pharmacien ainsi que le système des rémunérations qui a été renforcé. «Ce système concerne aussi bien les médicaments génériques vendus que les actes administratifs qui se faisaient auparavant au niveau de la Cnas», a indiqué de son côté, le président du Snapo, Fayçal Abed. Pour M.Abed, cette nouvelle convention contribuera à régler de nombreux problèmes auxquels sont confrontés aujourd'hui les pharmaciens. Cependant, il a tenu à préciser que ce document ne tient pas compte de la révision à la hausse des marges bénéficiaires appliquées aux médicaments, un dossier fortement revendiqué par la corporation et qui traîne, dit-il, depuis 10 ans. «L'officinal n'arrive plus à se tenir debout. Nous réclamons des mesures d'accompagnement car il est inconcevable de continuer à appliquer la marge de 17%», a-t-il lancé. Pour ce syndicaliste, la marge bénéficiaire ne doit pas être de moins de 20% à la vente du médicament et doit être fixée à 35% à l'achat. «Un rapport détaillé a été envoyé aux institutions concernées, notamment aux ministères du Travail, de la Santé, du Commerce, des Finances ainsi qu'au président de la République. Toutefois, aucune réponse ne nous a été donnée à ce jour», a-t-il déploré. M.Abed évoque d'autres problèmes liés à l'exercice officinal dont celui de la location de diplômes. «Cela nuit à la profession, à l'Etat mais surtout au malade», s'insurge-t-il. Il fait savoir à ce propos, qu'une soixantaine d'officines sont concernées. «Nous les avons identifiées mais rien n'est fait à leur encontre, pourtant la loi 85-05 complétée et modifiée par la loi 13-08 sanctionne ce genre de dépassements», regrette le président du Snapo. Aussi, M.Abed soulève de nouveau le problème de la gestion des médicaments périmés, qui n'est toujours, selon ses dires, pas réglé. Des dizaines de tonnes de médicaments périmés se trouvent toujours au niveau des 6000 officines, faute d'incinérateurs. Face à tous ces problèmes, M.Abed dira que le syndicat maintient toujours la menace de grève brandie il y a deux mois de cela «mais pour le moment, nous préférons rallonger le délai car nous sommes rentrés en contact avec les instances concernées pour que nos revendications soient prises en charge dans les meilleurs délais».