Selon le ministère, les mesures prises correspondent à la situation sanitaire nationale caractérisée par l'absence de cas. La sonnette d'alarme est tirée contre la grippe porcine, appelée désormais par l'OMS grippe A. L'Algérie est passée à la phase 5. Le plan national de préparation à une pandémie de grippe humaine d'origine porcine est mis en oeuvre. Ainsi, toutes les mesures nécessaires sont prises. C'est ce qu'a précisé le département de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué rendu public jeudi dernier. Cette pandémie vient rappeler le scénario de la grippe aviaire et le projet de Saidal avorté par l'ex- premier responsable de la tutelle, Amar Tou. En 2006, le groupe s'est proposé de fabriquer le Saiflu contre la grippe aviaire, mais M.Tou a torpillé le projet. Au lieu de se procurer auprès du producteur local, M.Tou a passé commande de 7 millions de flacons auprès du représentant du laboratoire Roche au Maroc. Ce n'est pas tout. Alors que Saidal avait proposé le flacon à un prix équivalant à 8 euros, le ministre a tourné le dos en préférant payer plus, soit 10 euros le flacon. Un marché de pas moins de 70 millions d'euros a été conclu avec la société marocaine au détriment de Saidal qui s'est retrouvée avec un stock de 50.000 flacons en quête de commercialisation. Par son expérience dans le domaine, le groupe Saidal peut à lui seul satisfaire la demande. Actuellement, les quantités de vaccin sont estimées à 7 millions de doses, selon une source proche du dossier. En cas de pandémie, ces quantités doivent être utilisées dans les 48 heures, indique la même source qui ajoute que le problème se poserait pour les masques où il y a un risque de déficit. Dans son communiqué, le ministère a souligné que des quantités supplémentaires de vaccin antiviral et de masques ont été commandées à des producteurs locaux. Le ministère de la Santé, qui suit de près la situation, a pris toutes ses précautions. «Le ministère a décidé de mettre en oeuvre les mesures sanitaires prévues au titre de la phase 5 qui correspond, selon la terminologie de l'Organisation mondiale de santé (OMS), à une transmission interhumaine du virus dans un grand groupe de cas, à une propagation élargie d'un virus qui s'adapterait de mieux en mieux à l'homme et à un risque pandémique important», indique le communiqué. Ces mesures, explique le ministère, correspondent à la situation sanitaire nationale actuelle caractérisée par l'absence de cas en Algérie. L'objectif, selon lui, est de «limiter les risques d'importation du nouveau virus en Algérie et de détecter le plus précocement possible l'arrivée sur le territoire des premiers cas d'infection humaine pour mettre en place les premières mesures et stopper ou ralentir la transmission locale». Se voulant rassurant, le département de Barkat certifie que toutes les mesures «néces-saires» ont déjà été mises en oeuvre. Ainsi, de nouvelles dispositions, décidées en appui aux recommandations du comité d'experts installé par le ministère, viennent s'ajouter aux mesures déjà en place et dont la mise en oeuvre se fait à tous les échelons, sous la coordination du comité intersectoriel. «A cet égard, tous les services de contrôle sanitaire aux frontières (ports, aéroports et voies terrestres) sont en alerte pour identifier tout cas suspect et des prospectus d'information sont distribués aux passagers arrivant en Algérie ou quittant le territoire national», ajoute le communiqué.