Unique en son genre et coïncidant avec la Journée internationale de la danse, ce Salon est ouvert jusqu'au 3 mai. Le premier Salon de la danse a été inauguré, mercredi, à Riadh El Feth, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, Mebarka Kadouri, directrice du Ballet national, responsable du département danse et chorégraphie au sein du comité chargé de l'organisation du Festival panafricain, organisateur de l'événement. Un nombre important de troupes, entre danses folkloriques et contemporaines (hip-hop) en passant par les régions du pays prennent part à cet événement dont le coup d'envoi a été donné mercredi à Riadh El Feth. Les danseurs se sont évertués à présenter leur savoir-faire devant un parterre de curieux et d'officiels. «La danse est un art comme les autres. La culture couvre des domaines multiples et variés. Il se trouve que les autres domaines avaient leurs espaces et leurs festivals. Sauf la danse et la chorégraphie qui n'en avaient pas. J'insiste sur la réconciliation avec soi. Vous savez, pour danser on n'a pas besoin de maîtriser la langue de l'autre. Vous pouvez toucher l'autre, lui parler en vous s'exprimant avec votre corps», a déclaré la ministre de la Culture, Mme Toumi, tout en annonçant la tenue prochaine d'un Festival international de la danse contemporaine qui aura lieu lors du Festival panafricain de juillet 2009. A ce sujet, Mme Kadouri a indiqué: «Déjà 46 pays africains ont confirmé leur participation. On est en train de ficeler leurs dossiers. L'Algérie sera présente par sa diversité culturelle. Avec plus de 104 troupes de danse déjà sélectionnées pour l'événement, principalement en ce qui concerne le folklore. Et la liste n'est pas fermée. Par ailleurs, 17 pays africains ont confirmé leur participation au Festival de danse contemporaine».Ce salon qui se tient jusqu'à demain comporte plusieurs stands des différentes instituions culturelles et associations appelant à faire la promotion de la danse en Algérie. Un stand retient particulièrement l'attention, celui consacré à la Palestinie, dans le cadre «El Qods, capitale de la culture arabe 2009», comme celui qui présente le prochain Festival culturel panafricain 2009, qu'organise notre pays. Ce salon est axé autour de plusieurs activités outre des expositions et des spectacles qui se tiennent tous les jours, à la salle Ibn Zeydoun (de 16h à 19h). Aussi, des conférences autour de la danse, figurent-elles au programme et portent notamment sur les thèmes de «la kinétographie (système de notation et d'écriture de la danse») et de la fonction sociale de la danse, animées respectivement par les professeurs Brahim Nouel et Brahim Bahloul. De son côté, Mme Fatma- Zohra Senoussi, entretiendra le public de la formation des artistes de ballets professionnels. «Ce salon vient à point nommé pour dire que la danse est un art comme les autres. Ce n'est pas un tabou comme on a l'habitude de le montrer malheureusement. Aussi, la danse est un art qui nécessite beaucoup d'efforts», nous a confié Mebarka Kadouri. Ce salon se tient, rappelle-t-on, dans le cadre de la Journée internationale de la danse. Ainsi, chaque année un message rédigé par une personnalité de la danse mondialement connue est diffusé. Les objectifs de la Journée internationale de la danse, et du message sont de réunir le monde de la danse, rendre hommage à la danse, célébrer son universalité et franchir les barrières politiques, culturelles et ethniques, rassembler l'humanité en toute amitié et paix autour de la danse, cet exceptionnel langage universel. Cette année, c'est le danseur Akram Khan - danseur et chorégraphe britannique originaire du Bangladesh - qui a été choisi pour «porter» ce message dédié au seul langage que chacun de nous sait parler dans ce monde, sans faire appel à l'alphabet, un langage autre que celui du corps qui s'adresse à nos âmes...Notons enfin que le 29 avril, date choisie pour fêter la danse, correspond à la date de la naissance de Jean Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne.